Sereine et heureuse.(PV Lionel)

Bell était toujours dans son " délire", aussi ce fut Lionel qui répondit :

" T'inquiéte pas, elle le pensait pas ..."
Il se leva et se dirigea vers elle :

" Elle fait souvent ça ..."

Il approcha sa main de son épaule et attrapa la fée par ses ailes.
La lueur s'arrêta de suite.

" Qu'est-ce qui s'est passé ?", demanda une Bell passablement désorientée.

" T'as encore confondu des trucs ..."

Bell eut un sursaut :

" Ah non, pas encore !"

Elle se retourna :

" Désolée, Charlotte, quand je suis comme ça, je peux pas me controler ..."

Et Lionel, malgré lui, de penser :

* Elle me fait penser à moi ... Moi non plus, je ne peux me cotroler quand je suis comme " CA" *

Un souvenir particuliérement brutal lui revint en mémoire. Tellement brutal qu'une douleur aigüe traversa sa tête et il dût plaquer sa main sur son front et se mordre les lévres pour ne pas hurler.

Charlotte remarqua l'attitude étrange de Lionel.

"Lionel? Ca ne va pas?"

Elle perdit toute hilarité. Lionel n'avait pas l'air bien. Elle saisit Bell pour qu'il ne lui fasse pas du mal malencontruensement

"Lionel? Tu m'entend?".

Elle posa Bell sur son épaule et se précipita vers le garçon.

"Tu veux que j'appelle quelqu'un?"

Elle sortit son arc, dégaina une flèche et le banda, prête à envoyer cette flèche haut dans le ciel pour qu'on les localisent. Elle se libéra une main pour soutenir Lionel dans le dot.

Les pupilles de Lionel rétrécirent, et il commença à trembler. Un pentagramme vert et blanc commenca à se former autour de lui. Le vent commenca à se lever, doucement d'abord, puis de plus en plus fort, jusqu'à atteindre la force d'une petite tornade.
Bell écarquilla les yeux :

" C'est ... C'est ..."
Elle agrippa l'épaule de Charlotte, lui griffant la peau. Et elle hurla de terreur :

" Kabuki ??"

Lionel fut alors entouré d'une aura noire. Jusqu'à ce que Bell ne se jete sur lui, une boule d'énergie dans la main. Arrivée à proximité de sa poitrine, elle lui enfonca la main dans la poitrine, et cria :

" SCELLEMENT DU DEMON !!!!"

Lionel hurla, puis l'aura disparut, le pentagramme s'évapora et Lionel tomba, la face en avant, sur le sol.
Bell le regarda quelque secondes, puis se tourna vers Charlotte :

" On a quelques minutes. Si tu as des questions a poser, fais-le maintenant."

Bell secoua la tête :

" Non, ne t'en fais pas, il ne va pas mourir ... Du moins, pas maintenant ..."

Elle regarda Lionel, toujours allongé par terre :

" Pas la peine d'appeller quelqu'un, c'est normal ..."

Elle soupira, puis continua :

" Il est comme ça depuis qu'un Démon, Kabuki à tué ses parents. Un Mage l'a scellé, bien sûr, mais dans le corps de Lionel, d'où sa " transformation". C'est le Démon qui essaye de sortir de son corps, mais il ne fait que prendre possession de son esprit."

Elle croisa les bras :

" D'aprés le Mage, la seule chose qui pourrait le sauver, c'est ..."

Elle fit un clin d'oeil à Charlotte :

" L'Amour !"

Mais elle refit sa tête pensive :

" Ce qui, en soi, est trés difficile normalement, donc, en plus, comme il ne veut pas que quelqu'un soit blessé ou tué, il ne veut pas se faire d'amis."

Elle resta silencieuse quelques instants, puis :

" D'ailleurs, je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'aller lui faire voir cette fille. Kabuki en profita certainement pour reprendre controle de son corps ... et la tuer. Si il la tue, alors Lionel sombrera probablement dans un profond désespoir, et rien ne pourra alors empêcher Kabuki de ressortir. Et ce sera alors un combat sans espoir. Un Démon qui a été une fois scellé dans un humain, si il ressort, il est invincible, du fait qu'il a absorbé l'énergie vitale de cet humain. C'est d'ailleurs pour ça que, tout à l'heure, Lionel à dit qu'il était un Démon. Car il le devient de plus en plus chaque jour. Le temps presse, Charlotte."

Bell réfléchit longuement, elle aussi :

" C'est vrai, mais le probléme ne vient pas de la fille. On pourra toujours lui cacher la vérité - malgré Lionel qui voudra surement la lui dire avant - et ne la lui dire qu'aprés que leur amour ait atteint son apogée. Mais c'est Lionel ... Il s'occupe trop des autres. Il m'a dit qu'il préférerait mourir lui-même plutôt que ce soit quelqu'un d'autre qui meurt par sa faute ..."

Elle soupira :

" Qu'est-ce qu'on doit faire ?"

Et elle eut une idée :

" Dis ... t'aurais pas des vues sur Lionel, toi, par hasard ?"

Bell regarda sa montre ( Une montre trés intéressante, car elle était faite de la même maniére qu'un cadran solaire, mais ce n'était pas le soleil qui formait les aiguilles, c'était sa propre magie ) et commenca le compte à rebours :

" Cinq ... quatre ... trois ... deux ... un ... MAINTENANT !"

Cinq secondes aprés, le corps de Lionel fut agité d'un soubresaut. Bell regarda encore une fois sa montre :

" Zut, elle avance ..."

Lionel se redressa, se frotta la tête en gémissant :

" OoOoOoOoh, ma tête ! Mais qu'est ce qui s'est passé ?"

Avant que Charlotte ne réponde, Bell lui chuchota à l'oreille :

" Vas-y doucement quand tu lui diras, la dernière fois, il était prés à se tuer."

Lionel inspira profondément, et ferma les yeux. Chacun aurait pas voir là une tentative de se calmer. Pas Bell. Elle ressentit immédiatement son pouvoir enfler. Elle poussa violemment Charlotte hors du " rayon d'action".
Rayon d'action créé une seconde plus tard par un rayon d'énergie pure, originaire de la colére, de la haine, du désespoir et de la souffrance de Lionel. Cela dura quelques dizaines de secondes, puis le rayon s'arrêta.
Lionel tomba à genoux, et se prit la tête à deux mains :

" Encore ... encore ... encore ... mais ca ne s'arrêtera donc jamais ?"

Et il pleura. Comme jamais il n'avait pleuré.

" J'ai encore faillit tuer des innocents. J'ai encore faillit détruire des vies."

Il leva la tête au ciel, et hurla :

" JE TE TUERAIS !! JE NE SAIS PAS QUAND NI COMMENT, MAIS JE SAIS POURQUOI !! JE TE TUERAIS !!"

Bell, quand à elle, avait les larmes aux yeux :

" Je n'en peux plus de le voir comme ça ... Il faut faire quelque chose ! Mais quoi ?"

Il leva la tête :

" Mais tu as pensé à ce qu'il lui ferait, à celle qui m'aimerait ?"

Il se releva et s'approcha d'elle :

" Et bien, moi, je vais te le dire : IL VA LA TUER !!", hurla-t-il.

Sentant que sa colère remontait, il se dirigea vers un arbre, et flanqua un coup de poing dedans. On entendit un " Aïe !" provenant de l'arbre, et un trou de 20 centimètres de diamétre et de 30 de profondeur apparut dans l'écorce.

" Je ne veux plus que quelqu'un meure à cause de moi ... Tous ceux que j'aime ..."

Des images lui revinrent en tête : ses parents, tués par le Démon, la vieille dame de Priscone, brulée vive pour lui avoir indiqué le chemin de la cité d'Ascolia, selon les légendes qu'elle connaissait, le vieux Marco, assassiné car il lui avait vendu des provisions, une jeune fille, croisée dans la rue, qui avait été exécutée parce qu'elle lui était rentrée dedans sans faire exprés, le brave Alron, qui avait été tué alors qu'il essayait de le défendre de ceux qui voulait le bruler ... Tous ceux là, qui avaient tant endurés à cause de lui ...

" Tous ceux que j'aime sont morts ... Par ma faute ..."

Il tomba à genoux :

" Je ne veux pas que ca se reproduise ..."

Artémi avait été étonné d'entendre des voix dans le square, alors , par curiosité, elle avait décidé d'aller voir discrètement qui cela pouvait être. Caché dans le sous bois près du square elle aperçut les deux jeunes gens qui était dans l'animalerie un peu plus tôt. Amusé elle écouta leur conversation, même si elle trouvait un peu étrange qu'ils discutent des sentiments d'une jeune fille qui n'était même pas là.

Mais soudain quelque chose se passa, il ne lui fallu pas longtemps pour comprendre que le jeune garçon était possèdé et à voir la réaction de sa fée, elle déduisit que ce n'était pas la première crise qu'il subissait. Puis lorsqu'il revint à lui, il lança une attaque pratiquement sans réellement s'en rendre compte et cela était très dangereux. Puis il vint vers la forêt et frappa un des arbres en le blessant, l'arbre laissa échappé un ccri de douleur et le jeune garçon tomba en larme au pied de l'arbre.

Artémis ne doutait pas que la jeune fille et la fée du garçon voulait l'aider, mais en ce moment il avait besoin d'autre chose. Alors elle sortit doucement de sa cachette et avant tous s'approcha de l'arbre, sortit de sa sacoche un ongant qu'elle appliqua sur l'arbre blessé qui se régénèra en quelques secondes. Un vent chaud traversa les feuilles de l'arbre pour aller caresser la joue d'Artémis et un "merci" aussi doux que l'aurore vint lui chatouiller les oreilles.

Puis elle se dirigea vers Lionel et s'agenouilla face à lui. Et elle attendit. Quelques minutes passèrent puis elle leva sa baguette et prononça une incantation: "Incantaro". Des étincelles jeillirent de la baguette et s'élevèrent dans le ciel.

D'un geste elle demanda à la jeune fille et à la fée de ne rien dire et dde ne pas bouger, puis elle enleva un de ses gants et posa sa main douce et chaleureuse sur la joue du garçon et tout en sèchant ses larmes elle lui dit : " Ne t'inquiète pas, je vais t'aider maintenant. "

Ses pensées tourbillonnaient lorsque quelque chose se posa sur sa joue. Lionel pesa l'enlever, mais il ne put le faire. C'était chaud. C'était doux. Une main. Humaine. Une main de femme. Cela lui rappellait sa mère.
Il se dit :

" Etonnant, ça fait la deuxième fois que je prend quelqu'un d'Ascolia pour un de mes parents ..."

Finalement, il entendit :

" Ne t'inquiète pas, je vais t'aider maintenant. "

C'était la " propriétaire" de la main. Et de la cité aussi, tant qu'à faire.

" Non, merci ... C'est à moi de le faire. C'est à moi de le tuer."

Il se releva et fixa un point, une forme que lui seul pouvait voir.

" A moi, et a moi seul ..."

* Quelle détermination !*, murmura une voix dans sa tête, * Tu me ferais presque peur !*

Il souria.

* On verra bien qui aura peur en dernier.*

Il se retourna vers ces demoiselles, et eut un pauvre sourire :

" Si seulement je savais comment !"

Et il éclata d'un grand rire, retrouvant la joie de vivre qui aurait dû lui être coutumière.

Lionel remarqua Charlotte. Il s'avanca vers elle et lui passa une mai devant les yeux :

" Hé-oh ! Ca va pas ? Tu vas pas te faire posséder par un Démon, toi aussi ?!?"

Bell leva les yeux au ciel :

" Et voilà, il est vraiment redevenu comme avant ..."

Et elle croisa les bras :

" Bon alors, pour combattre ce Démon, il faut savoir quelques petites choses. Tout d'abord, sachez qu'il ne peut le posséder que lorsque Lionel est en proie à un choc émotionnel intense."

Lionel hocha la tête :

" Comme quand je me suis énervé alors qu'un garde ne voulait pas me laisser sortir de prison. Bilan : une prison en moins, et encore, on a eu de la chance ..."

Bell continua :

" Deuxiémement, il existe trois formes où le Démon prend le controle de Lionel :
1 - La plus commune, elle arrive en premier et n'est pas trés dangereuse. C'est celle que vous avez pu apercevoir un peu plus tôt.
2 - Celle-ci arrive lorsque la première forme est activée depuis un certain temps et que l'on ne l'a pas scellée. Avec elle, le corps de Lionel est presque dissous dans celui du Démon, de même que leurs esprits, celle du Démon l'emportant sur celle de Lionel. C'est la dernière phase pendant laquelle on peut le sceller.
3 - La dernière, et de loin la plus meurtrière. Celle-ci n'est pas encore arrivée, et heureusement d'ailleurs. Elle n'est activée qu'une seule et unique fois, lorsque tous les sentiments " négatifs" de Lionel sont mélangés. A ce moment-là, le Démon se libère du sceau. Et plus rien ne pourra l'arrêter."

" T'as toujours été bonne en exposé, Bell, mais la fin est un peu trop exagérée, tu trouve pas ?"

" Pas vraiment, non ..."

Artémis compris que le garçon voulait rester indépendant de toutes personnes pour ne blesser personne et ne lui en voulut pas le moins du monde d'avoir repoussé son offre. Pourtant cela ne l'empêcherait pas de l'aider.
Elle attendit encore un peu regardant les deux jeunes gens et la petite fée sans un mot, mais avec un sourire.

* Il devrait bientôt arrivé maintenant. *

Un cri se fit entendre dans le ciel un peu plus loin, elle leva les yeux vers le ciel et vit enfin apparaitre, ce qu'elle attendait.

* Le voila. *

Elle s'avança au devant des jeunes gens et se plaça entre eux et l'oiseau de feu qui s'approchait. Et sans se retourner elle leur dit:

" N'ayez aucune crainte il ne vous fera rien. Mais je te conseil de te cacher petite fée, Darwin n'est pas méchant, mais c'est un oiseau et tu es une fée. Et son pouvoir surpasse de loin ton pouvoir. "

Elle avait prononcé ces mots sans aucune aménité et avec douceur afin de les rassurer. Le phoenix arriva enfin au square et se posa face à Artémis avec douceur dans un courant d'air chaud. Artémis se pencha et le salua avec respect.

" Darwin, mon ami, je te remercie d'avoir répondu à mon appel. Est-ce que tu as ce que je t'ai demandé . "

Un sourire s'afficha dans le regard du phoenix et il s'approcha un peu plus, déplia une de ses ailes qui devait mesurer environ un mètre et du bout de ses plumes il caressa la joue d'Artémis avec la même douceur dont elle avait fait preuve envers Lionel un peu plus tôt. Artémis lui sourit, s'agenouillat devant l'oiseau et attrapa un collier qui entourait son cou, puis elle se releva. Et salua de nouveau le phoenix qui sans un bruit reprit son envol. Artémis le regarda s'éloigner quelques minutes, puis elle se retourna vers Lionel et son amie et elle leur sourit.
Puis elle s'avança vers Lionel, lit un de ses mains sur son épaule pour l'empêcher de s'éloigner, mais sans aucune brusquerie, et elle s'agenouilla devant lui.

" Je sais que tu veux t'en sortir tous seul, mais parfois accepter de l'aide est une preuve de courage. Alors je te fais cadeau de ceci. "

Elle lui tenidt le collier qu'lle avait précédemment prit du cou du phoenix.

" Il te protègera même de toi-même. Ce collier a été forgé par les phoenix au coeur même du volcan, aucune magie, pas même la mienne ou celle d'un très puissant démon ne pourrait rien que l'âbimer. Jusqu'à ce que tu trouve le moyen et le courage suffisant pour te débarasseé du démon il fera en sorte de réduire ces crises qui te martirisent. Mais il ne peut pas les annuler, à toi de faire en sorte de ne plus en avoir. "

Elle avait dis tous cela dans un chuchotement pour que seul Lionel put en profiter. Cela ne regardait personne d'autre que lui. Puis elle se releva et était sur le point de partir, lorsqu'elle se souvint de quelques chose.

" Ah ... au fait ... le prètre t'a cherché à l'église mais il ne t'a pas trouvé et il a dût s'absebter du coup il m'a dit de te dire qu'il avait laissé un mot ainsi qu'un balai près de l'hôtel à ton intention. Une fois que tu auras fait ton travail, revient me voir à l'animalerie. "

Puis sans un mots de plus elle partit.

Lionel resta quelques instants immobile, le collier dans la main, regardant celle qui pourrait l'empêcher de se transformer. Mais une question lui trotta dans la tête, et il ne put la dire à haute voix :

* Pourquoi êtes-vous si gentil avec moi ? Je suis pourtant un monstre ...*

Il haussa les épaules, et enfila le collier. La différence se fit tout de suite sentir. Même un peu trop. Lionel eut l'impression que sa force le quittait, et il commenca à tousser.
Bell hurla :

" Lionel !!"

Mais Lionel lui fit un signe montrant qu'il allait bien :

" C'est juste que j'ai dû trop me reposer sur l'énergie magique du Démon, c'est tout."

* Mais ca fait quand même vachement mal*, se dit-il, bien malgré lui.

Il se massa un peu le cou, malgré la douleur, et se décida à parler :

" BoN, oN fAiT qUoI mAiNtEnAnT ?", demanda-t-il d'une voix étrangement déformée.

Bell commença à pouffer, et elle éclata d'un grand rire, rire qui se termina brutalement lorsqu'elle tomba en arrière, et atterrit violemment sur le sol.

" 2 à 0", murmura Lionel.

Il toucha le collier du bout des doigts. C'était chaud, comme un phoénix.

* Enfin, je dois pas être habitué à ces objets de haute magie.*

" Même pas mal ...", gémit Bell.

Charlotte n'avait toujours pas dit mot. Elle regardait la scène qui se passait sous ses yeux d'un air ébahis.

*Ehhhh ben...*

Elle secoua enfin la tête pour reprendre ses esprit, et, histoire de se détendre un peu, elle décocha une flèche à une vitesse fulgurante. La flèche alla se planter sur un tronc à 50 mètres de là. Elle se sentait enfin mieux.

"Ahh... Ca fait du bien..."

Elle remarqua alors Bell au sol et la ramassa.

"Ca va?"

Elle remarqua également que Artémis et l'oiseau de feu étaient partis. Elle se laissa tomber lourdement au sol. Elle leva les yeux sur Lionel.

"Et toi, ça va?"

" Ca n'a jamais allé, jeune archère, mais ca pourrait être pire", lui répondit-il, avec un grand sourire.

Il dirigea son regard vers la fléche plantée dans le tronc d'arbre. Il passa sa main du côté droit de son visage, ou un souvenir particuliérement douloureux s'était produit avec une fléche de ce genre ...
Il se retourna, regarda Charlotte, et lui tendit la main :

""A moins que tu refuse les services d'une moins-que-toi...", c'est ce que tu as dis, non ? A moi de te rendre la pareille, maintenant !"

Il se secoua pour se retirer de la tête la vision dur egard de Charlotte ( " Quel regard pénétrant ! Je me sentais jusque dans les os ..."), puis, profitant du fait qu'elle était retournée, il lui piqua une fléche de son carquois, et, tout en regardant l'empennage, il dit :

" On peut dire ça comme ça, un petit probléme de controle-de-soi ..."

Il jeta un petit coup d'oeil autour de lui, et murmura pour lui-même :

" Je me demande où est passée Bell ..."

Il fit tenir la fléche en équilibre sur son doigt. Elle y tenait parfaitement, ce qui voulait dire que la fléche était parfaitement équilibrée du point de vue du poids des deux cotés. L'empennage aussi était parfait, pas de probléme de vent contraire et une bonne pénétration dans l'air. En un mot, cette fléche était parfaite.

" Dis-donc, Lolotte - Dis, ca te dérange pas que je t'appelle comme ça ? - c'est toi qui les fais, tes fléches, ou tu les achétes ? Et ton arc ? Tu l'as fais toi-même ?"

Il fouilla un peu dans sa mémoire ( En sautant les passages malheureux ) et retrouva le moment où il avait essayé son premier arc. La fléche avait décrit une grand courbe, tout en hauteur, et, comme le vent était face à lui, elle se serait plantée dans son pied si il ne l'avait pas écarté. Depuis ce jour, il refuse catégoriquement les armes de jet à distance et préfére le combat au corps-a-corps, à l'arme blanche.

" T'as dû t'entrainer dur pour en arriver là ..."

" Wow, tirer à l'arc à un si jeune âge ... T'es vraiment douée ... Même si tu dis que ca vient des génes ..."

Il regarda l'arc, puis Charlotte, puis la fléche qu'il tenait toujours en équilibre sur un doigt :

" Un arbre millénaire ... Marrant, mais je vois pas pourquoi il a enlevé les propriétés magiques des fléches, ca aurait pu t'être d'une grande aide, tu ne crois pas ?"

Il soupira :

" La première fois que j'ai essayé un arc, j'ai faillit me planter la fléche dans le pied ..."

Il prit son courage à deux mains ( Enfin, une seule, l'autre étant occupée à tenir la fléche en équilibre ) et se risqua à poser la question qui lui trottait dans la tête :

" Un jour ... tu pourras m'apprendre à tirer correctement à l'arc ?"

Puis, il rajouta, avec un clin d'oeil malicieux :

" ... Lolotte."