Sereine et heureuse.(PV Lionel)

Charlotte était aux anges...Elle allait avoir un louveteau, un petit à peine sevré rien qu'à elle... En pensant, elle ne faisait pas attention où elle mettait les pieds. Le résultat, elle se prit un arbre dans la figure.

"Aïeeeuuhh!!!"

Elle se massa doulouresement le menton et se laissa tomber au pied de l'arbre. Elle regardait la nature.

*Dans trois jours, je serais là, avec un bébé loup dans les bras, et il courrera, il me lèchera, je le carresserait, je lui apprendrais à courir, à se défendre, je lui apprendrais à recconnaître les personnes qui lui veulent du mal des personnes qui lui veulent du bien...*

Charlotte était secoué d'une joie inneffable. Elle se leva, s'avança de quelques pas, et, à l'aide de son pied, fit une légère marque ronde dans l'herbe. Elle retourna à l'arbre, observa longuement la marque, puis le ciel, le vent. Enfin, elle sortit son arc, choisit conscenscieusement une flèche fine et pointu, l'ajusta avec soin sur l'arc. Elle pointa d'abord l'arc en direction du trou, puis du ciel. Elle tendit l'oreille pour être sure que personne ne risquait de surgir. Personne.

*Suis-je sûre de ce que je vais faire?...Oui.*

Elle attendit. Soudain, elle décocha sa flèche qui s'envoma vers le soleil à une vitesse inouie. Elle reposa son arc. Au bout d'une dizain,e de secondes, elle entendit le sifflement caractéristique d'une flèche en pleine course. Elle leva la tête. Sa flèche descendait effectivement vers le sol à une très grande vitesse.

*Oui...Oui...Ca va réussir...Oui...*

La flèche se planta avec un bruit mat à l'endroit exact ou elle avait fait une marque aupparavant.

"YES!"

Elle avait réussi. Elle savait qu'elle était maintenant capable d'élever un louveteau. Son maître d'arme lui avait un jour dit que quand elle saurais faire cet exploit, alors elle serais capable de réaliser n'importe quoi. Et elle avait réussi.

Lionel ouvrit un oeil, puis l'autre. Un drôle de bruit l'avait réveillé. Il tenta de se mettre sur le côté pour regarder qui avait fait ce bruit mais ( et c'est bien connu ), lorsqu'on est encore à demi endormi, les distances ne sont plus les mêmes. Résultat, Lionel loupa son demi-tour et tomba de l'arbre :

" WOAHOAHOAH !!!!!!"

Et il heurta violemment le sol.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, une fois arrivé en bas, il murmura :

" Ca y est, ch'uis bien réveillé ... mais à quel prix !"

Et puis, ce fut seulement alors qu'il la remarqua :
Une fléche était planté dans le sol à dix centimètres de sa tête.

Charlotte regarsait étonné le jeune homme. Elle ne l'avait pas remarqué. Et lui non plus d'ailleur. Apparament, il sortait du sommeil. Et la chute l'avait bien réveillé.

*Eh ben...*

Elle s'avança. Elle s'agenouilla devant le jeune homme et reconnu le garçon qui était avec elle dans la ménagerie magique.

"Salut, toi! Je t'ai pas trop fait peur, j'éspère? J'ai peut-ête troublé tes rêves pleins de jeunes filles accompangées d'oiseaux de feu qui s'appellent Nemi..."

Elle lui lança un clin d'oeil complice.

"Je viens de réussir une prouesse de tir-à-l'arc...Tu as la preuve devant tes yeux..."

Elle reprit la flèche, planté droite dans le sol pour la relacher aussitôt.

"Ouch!!!C'est chaud!"

Elle semblait parler pour elle-même.

"Evidemment, quelle idiote je suis, cette flèche à filé à une vitesse folle haut dans le ciel..."

Elle soupira, exaspéré de sa propre ignorance. Elle reporta son attention sur Lionnel et lui tendit la main pour l'aider à se relever.

"A moins que tu refuse les services d'une moins-que-toi..."

Lionel mit un temps fou à ouvrir un oeil ( le côté droit de sa tête lui faisait décidemment trés mal ...). Lorsqu'il l'ouvrit, la première qu'il vit fut une main. Il hésita un peu ( trembla beaucoup ) puis finit par la saisir et à se relever.
Ce qui, en soit, n'était pas une trés bonne idée, vu qu'il ne savait pas parler aux filles. Il resta planté là, les bras ballants, ne cessant de se répéter : * Je dois faire quoi ? Je dois faire quoi ?*
Enfin, il décida. Il prit une grande inspiration, et lui dit :

" Euh ... merci ..."

Et il se maudit.

* Ca y est, elle va me considérer comme quelqu'un sans interêt ...*

Et, aprés quelques instants de réflexion :

* Un peu normal ... c'est ce que je voulais être ..."

Et il s'apercut de sa bêtise :

* Voulais être ?*

Ses pensées redevenaient confuses ... Lorsque une voix percante se fit entendre :

" OU C'EST QUE T'ETAIT PASSE TOI ????"

C'était Bell. Lionel ne put s'empêcher de penser :

* Sympa, la diversion ...*

Puis, aprés avoir vu sa tête, il redirigea ses pensées :

* Oh, oh, ca va barder ...*

Il ne se trompait pas :

" J'ETAIS MORTE D'INQUIETUDE !!!! ET QUI C'EST, ELLE ???" ajouta-t-elle en désignant la jeune archère du doigt, et, un peu plus tard, en la fusillant des yeux.

Décidemment, c'était pas son jour ...

" Calme, Bell ... Calme ..."

" MAIS JE SUIS CAAAAAALME !!!!!!!" hurla-t-elle

Ce qui ne lui laissait qu'un seul choix. Il l'attrappa soudainement par les ailes. La fée laissa échapper un " Iiiik !!", puis abandonna. C'est à dire qu'elle lui tira la langue, puis abandonna.
Il se retourna vers la jeune fille :

" Désolé ..."

Charlotte regarda amusée la jeune fée.

"Si tu a peur que quelqu'un te pique Lionel, ne t'en prend pas à moi... Plutôt à..."

Elle laissa sa phrase en suspension. Le jeune garçon n'avait pas l'air très réveillé...Du moins, avant que les cris de la fée ne retenttissent. Apparament, il manquait d'un certain tact avec les filles...Et il avait l'air troublé.

*Surement par Nemi, il l'a regardé bizarrement dans la boutique...On dirait bien qu'il ne connait pas le sentiment de l'amour...*

Elle regarda la petite fée à qui elle trouvait un cractère...abomminable, pour tout dire. Elle n'allait quand même pas évoquer librement le sujet de Nemi à Lionel...La fée ne le tolèrerait pas, que son compagnon à elle puisse être attiré par une fille...Déjà qu'elle pensait qu'il y avait quelque chose entre Lionel et Charlotte...

"Si tu veux discuter d'un sujet inconnu à tes yeux sans rien risquer..."

Elle espérait que Lionel avait comprit ce qu'elle voulait dire. Elle espérait qu'à travers sa phrase mystérieuse, il aurait déchiffrer: <<Si tu veux que je te renseigne sur le sentiment jusque là inconnu à tes yeux que tu éprouve pour Nemi, il faudra percevoir la fée de te laisser seul...Elle ne prendrait les choses assez mal, je pense...>>

Lionel médita quelques instants cette phrase, puis hocha la tête en signe de compréhension.

" Qu'est-ce que vous mijotez, tous les deux ?" maugréa Bell, la voix déformée par la douleur ( Les ailes des fées étaients le principal centre nerveux de leurs corps, donc, si on pince une de ses ailes, la fée recoit un choc douloureux qui peut modifier sa voix pendant un court instant )

Elle les regarda d'un oeil noir, et un semblant de compréhension s'inscrivit dans son regard. Elle tourna un regard flamboyant vers Lionel :

" Alors ... ca y est ? Tu vas me laisser tomber ?"

* Mais de quoi elle parle ?* se demanda Lionel.

Elle renchérit :

" Alors, content d'avoir trouvé une petite amie ?"

Mais Lionel n'avait pas du tout compris :

" Une petite amie ? C'est quoi ?"

Ce qui était en soi une erreur :

" COMMENT CA, TU SAIS PAS CE QUE C'EST ?? POURTANT, TU AIMES CETTE FILLE, NON ??"

Lionel la lâcha de surprise ( Décidemment, cette fée avait une voix trés perçante ... ) et :

" Mais ... de quoi tu ..."

Mais Bell le coupa :

" PUISQUE C'EST COMME CA, JE VEUX PLUS JAMAIS TE REVOIR !!!!"

Et elle s'enfuit à travers les bois.

" Bell ...", murmura Lionel.

Il resta immobile quelque secondes, puis se ressaisit et se retourna vers la jeune fille :

" Bon, alors, de quoi tu voulais me parler ? Plus important, d'abord, c'est quoi ton nom ?"

Et il croisa les bras, attendant la réponse.

"Je suis Charlotte Espedonnante."

Elle baissa la tête, honteuse. Sa joie et sa bonne humeur avaent laissées place à un affreux sentiment de culpabilité.

"Je suis vraiment navrée."

Elle décida quand même de ne pas laisser le jeune homme dans son ignorance.

"Tu es amoureux, je crois bien. De Nemi. La fille qui était à l'animalerie, tu sais?"

Elle réfléchit. Lionel devait sans doute se demander ce qui avait provoqué la réaction de Bell.

"En général, quand on tombe amoureux, on ne pense plus qu'à la personne que l'on aime. E quand on sort avec elle-c'est à dire qu'on se fixe des rendez-vous pour se promener et s'embrasser- c'est encore pire. Et la plupart du temps, on est tellement aveuglé par cette passion qu'on laisse tomber ses amis. On à beau se dire qu'on ne les laissera jamais, mais c'est toujours ainsi."

Elle réfléchit encore. Elle voulait se justifier.

"Par exemple, tu a complètement oublié Bell quand tu es sortit de la boutique. Un peu après être tombé amoureux de Nemi."

Charlotte s'assit. Les explications seraient sans doute longues.

"Quand tu aura retrouvé Bell, la première chose à faire sera de lui expliquer qu'elle t'es trop chère pour que tu l'abandonne. Aussi, promet-lui de ne jamais l'abandonner. Et surtout, tient ta promesse, sinon elle ne te feras plus jamais confiance."

Charlotte respira et caressa machinalement son arc.

"A mon avis, Belle est plus peinée qu'en colère."

Lionel se passa une main dans les cheveux, geste qu'il faisait lorsqu'il n'avait pas tout compris, puis :

" J'ai pas tout compris ( Qui s'en serait douté ? ), mais, d'aprés ce que tu m'as dis, je suis amoureux, c'est ca ?"

Sa main accéléra son mouvement dans ses cheveux, puis il décida de changer de sujet, n'ayant pas beaucoup de connaissances dans le sujet abordé :

" T'en fais pas pour Bell, elle fais ca a chaque fois que je regarde une fille. Elle me pardonnera ! Quand au fait que je ne la quitterais pas, je n'en ai pas la moindre envie. C'est celle qui m'est destinée, et en plus, elle est avec moi depuis ma naissance ... Nos liens sont trop forts pour se briser."

Il plongea la main dans son col et en sortit un collier fait avec des perles féeriques, au milieu se trouvant une Olivine. Ce collier lui avait été confectionné par Bell alors qu'il n'était encore qu'un bébé, il était une preuve qu'ils ne se sépareraient jamais. Fier de ses pensées, il releva la tête et dis a la jeune fille :

" Je ne la quitterais pas ... Même si elle m'énerve parfois, même si elle est jalouse et possessive, elle a toujours été là pour moi. C'est pourquoi, même si je devais en mourir, je serais toujours avec elle. Même si je suis amoureux, comme tu dis, et que j'oublierais tout, je ne l'oublierais pas, elle. C'est bien plus qu'une simple amie pour moi ..."

Il crut nécessaire de faire une petite précision :

" J'ai dis " j'oublierais tout" et non " j'oublierais mes amis", parce que je n'en ai aucun."

Il remit le collier autour de son cou.

" Tu comprends un peu ce qui nous relie, elle et moi ? Rien ne pourra jamais briser notre lien. Mais merci quand même de t'inquiéter pour nous, Charlotte."

Puis il s'apercut qu'il ne s'était pas encore présenté :

"Oh ! Au fait, je m'appelle Lionel Ritsuoki, et Bell est ... enfin ... elle est Bell , quoi ! Même si elle se fait appeller Bell Ritsuoki ..."

"Enchanté!"

Charlotte regarda Lionel. Apparament, il ne connaissait rien à l'amour, à la vie, rien des sentiments les plus beaux du monde, en fait...

*Ce garçon ignore tout de la vie...*

Elle soupira. Elle décida de se lancer.

"Lionel. Tu ignore beaucoup de la vie. Tu ignore les deux plus beaux sentiments qui peuvent exister...L'amour et l'amitié."

Elle pensa alors à Bell.

"Enfin, pas tout de l'amitié, puisque tu as Bell. Mais entre Bell et toi, ce n'est pas pareil...C'est de la magie et de l'amitié...Mais si j'ai bien compris, tu n'as pas vraiment d'amis humains avec lequel tu peux jouer, rigoler, faire des bêtises et tout ça...Mais bon...Tu as quand même Bell..."

Tout celà commencait à devenir confu dans l'esprit de Charlotte.

"L'amitié et l'amour sont les deux plus beaux sentiments du monde, Lionel... Les entiments qui font vivre la Terre... Sans eux, rien n'existerait. Il faut que tu le comprenne."

Lionel haussa les épaules :

" Ca devrait probablement me manquer, si je les avais connus un jour ces sentiments ... Mais bon, j'ai vécu sans, et je ne sais pas ce que je ferais si je pouvais vivre avec ... C'est quelque chose à laquelle je n'ai jamais pensé ... "

Il baissa la tête, tristement :

"Bell arrêtait pas de me répéter " Je t'aime, je t'aime !!", mais je savais pas ce que ca voulais dire, alors je lui répondais : " C'est ca, c'est ca ...". Tu crois que c'est parce qu'elle-même a envie de se sentir vivante ?"

Il soupira, et s'assit devant le tronc de l'arbre :

" Je ne sais plus quoi penser ..."

Charlotte s'assit à ses coté. Une migraine de tête la prenait.

"Moi non plus...Je suis perdu...Perdu dans tes propres pensées, on dirait...Mais bon...Tu dit que l'amitié et l'amour ne t'on jamais manqué, c'est normal. On ne manque de ce qu'on ne connait pas..."

Charlotte avait l'esprit embrouillé. Très embrouillé...

"Lionel, je sais que tu est troublé à cause de Nemi. Désolée de te ramener au sujet, mais c'est nécessaire. Et tu seras toujours troublé... Alors le seum moyen de te débarrasser de cette pensée qui va te hanter en permanence, c'est de lui avouer la vérité."

Et lui serra l'épaule en signe de compation.

"Ca va être dur...M'est avis, tu aura besoin de Bell. Je pourrais aussi t'aider, si tu veux. Mais bon..."

Elle se leva et s'étira.

"La première chose à faire, c'est de retrouver Bell. Et puis tu devras lui promettre de ne jamais la quitter comme je te l'ai dit tout à l'heure, et aussi, il faudra lui révèler que tu aimes Nemi. Et également, qu'entre nous, il n'y a rien de plus que..."

Elle se gratta la tête.

*Que quoi en fait? Qu'est-ce qu'il y a entre nous? Pas de l'amour, ça c'est sur. Peut-être...*

"Qu'un début d'amitié. Tu est d'accord la-dessus?"

Sans attendre la réponse de Lionel, elle continua.

"Vient, on va la chercher."

Lionel souria, et la retint par le bras :

" Tu vas dans la mauvais direction. regarde."

Il se retourna, sortit le collier de son col et le leva bien haut. Quelques secondes aprés, il se mit à luire, et une deuxième lueur, moins aveuglante, ne tarda pas à se montrer :

" Ouiiiii ??? Tu m'as appellé, MON Lionel ?"

Bell avait bien accentué le MON pour bien montrer à la nouvelle qu'elle ne le laisserait à personne.

" Bell ..."

Il soupira :

" Et si t'arrêtais de dire des bêtises pour une fois ? Je t'abandonnerais pas, et tu le sais trés bien, ca fait la 26éme fois que je te le répéte ! Ahlala, les fées ...."

Bell lui fit ses yeux de chiot battu :

" Mais j'aime bien quand tu me dis ca ..."

Il haussa les épaules et la prit délicatement dans ses deux mains en coupe :

" Allez, viens, Charlotte veut nous montrer quelque chose."

Elle croisa les bras :

" Si c'est pour faire des trucs d'amoureux, j'ai déjà donné en acceptant votre relation !"

" Calme Bell, calme ..."

Il jeta un coup d'oeil vers Charlotte, et continua :

" C'est pas ma petite amie. Tu t'es trompée."

Bell fit les gros yeux :

" Hein ?"

Elle tourna la tête vers Charlotte :

"C'est vrai ? T'es pas son amoureuse ?"

Mais Lionel l'interrompit :

" Mais non, tu te fais des idées ... Allez viens."

Elle se glissa dans sapoche de veste, ressortit la tête et lanca, en levant le bras bien haut :

" Je te suivrais partout où tu iras !"

" C'est ca, c'est ca ..."

Charlotte regarda la fée. Finalement, elle n'avait pas si mauvais caractère que ça. Falait-il dire à Bell que Lionel était amoureux d'une autre fille? Non. Ce ne serait pas elle qui le dirait, mais Lionel.

"Bell, Lionel va te dire quelque chose."

Elle jeta un regard foudroyant à Lionel qui signifiait qu'il n'avait pas interêt de se défiler.

"Mais d'abord, tu vas devoir promettre de ne pas te mettre en colère contre lui, d'accord? C'est important..."

Elle réfléchit de ce qu'elle pourrait dire à la fée.

"Et puis, je crois que Lionel aura besoin de toi. Si je ne me trompe pas, tu t'y connais un peu en matière d'amour, non?"

Elle regarda Lionel.

"Quand elle aura promit, tu lui dira."

Elle braqua son regard sur la fée, attendant sa réponse.

Lionel répondit à son regard foudroyant par un regard encore plus foudroyant, un " regard de démon", comme il l'appelait ( Ce regard avait la particularité de faire fuir toutes les personnes dépourvues de pouvoirs magiques. ), puis il lui répondit :

" Mais qu'est ce que tu veux que je lui dise ? Je n'en suis même pas sûr moi-même ..."

Il regarda tristement celle qui lui avait fait marquer un tournant décisif dans sa vie :

" Tout ce que je sais dessus, c'est que ca fait mal ..."

Il soupira, puis repris :

" N'ayant jamais vécu ça, je ne sais même pas si c'est vrai ... ou même si c'est faux ..."

Il secoua la tête et conclut :

" On pourrait pas attendre un peu, le temps que je découvre ce que c'est ?"

Mais, avant que Charlotte ne puisse répondre, Bell lui dit :

" Lionel ... tu es amoureux ?"
Il sursauta de surprise, mais Bell continua :

" C'est pas grave, je savais que c'était impossible entre nous. Je suis une fée, tu es un humain ..."

Mais, cette fois, Lionel la coupa :

" Non !"

Elle lui jeta un regard d'incompréhension :

" Quoi non ?"

"" Je ne suis pas un humain, je suis un Démon, tu le sais. Ca m'est impossible d'avoir des sentiments comme ça ... Et pourtant ..."

Sa voix baissa d'intensité, comme s'il parlait à lui-même, et il répéta :

" Et pourtant, et pourtant , et pourtant ... "

"Et pourtant, Nemi en est la preuve, Lionel!"

Charlotte réfléchit. Lionel disait qu'il n'était pas sur d'aimer Nemi...

"Lionel, tu as dit que tu ne savais pas si tu l'aimais..."

Elle repensa aux paroles de Lionel.

"Et si tu l'aimes, alors tu n'est pas un démon..."

Elle se racla la gorge.

"Bon, alors revenons au sujet... D'abord, tu vas nous dire à Bell et moi les sentiments que tu éprouve pour les autres filles, d'habitude. Et ensuite, tu vas te confier à deux voix féminines -Bell et moi- et nous dire ce que tu éprouve face à Nemi. Et puis aussi la première fois que tu l'as vu, ce qui c'est passé. Dans ton corps, bien sur."

Elle attendit patiemment la réponse.

Lionel se passa la main ( encore ) dans les cheveux :

" Ca va être dur de répondre à tout ça ..."
Il réfléchit un instant, et commença à répondre :

" Les sentiments que j'éprouve pour les autres filles ... Ben, un peu d'irritation, vu qu'elles s'enfuyaient toutes en me voyant ... Aprés, ben, face à elle - Nemi, comme tu le dis -, j'ai l'impression que quelque chose ne va pas, que quelque chose est manquant dans mon coeur."

Il empoigna sa chemise, à l'endroit où le coeur était placé, et la serra :

" Ca me donne une impression de vide, de douleur ..."

Il releva la tête :

" Désolé, mais c'est tout ce que je ressent ..."

Au fond de la poche, Bell grommella :

" Encore combien de fois je vais devoir subir ça ?"

Charlotte se gratta le menton.

"Mouais...Ce n'est pas à ça que je me serais attendu... Mais ton vide peu signifier quelque chose..."

Elle regarda Lionel fixement dans les yeux.

"Dit-moi, c'est quoi comme genre de vide? Tu as l'impression que c'est elle qui te manque? Et puis aussi, tu ne pense pas toujours à elle? Tu ne sans pas ton coeur s'accélérer?"

Charlotte, comme à son habitude, réfléchit.

"Mmmh...Voyons..."

Elle semblait se parler à elle-même.

"Peut-être qu'il est en manque d'affection... Dans ce cas là, ce vide s'expliquerais très bien... Nemi lui plait, elle lui rapelle ce vide... Peut-être, ou peut-être pas..."

Elle sortit d'un coup de sa léthargie et reporta son attention sur la poche de Lionel.

"Bell? Qu'est-ce que tu en pense?"

Bell sortit sa tête de la poche, s'envola en atterit sur l'épaule de Charlotte. Elle leva le bras bien haut, et déclara :

" Moi, je pense qu'on devrait lui trouver une petite amie rapidement !"

" Et si vous arrêtiez de dire des bêtises ? J'ai vécu sans ça, je peux trés bien continuer sans ça !"

Mais il remarqua que Bell semblait moins enclin à se battre avec Charlotte. Au contraire, en trés trés peu de temps ( au moins une dizaine de secondes ), elle était presque devenue amie.

* Hé ben, au moins elle ne sera pas seul ...*

Et une idée, plus bizzare que l'autre, surgit dans son esprit :

* Elle ne sera pas seule, oui, mais moi ?*

Charlotte regarda la fée avec affection. Puis elle braqua son regard sur Lionel et poussa un soupir exaspéré.

"Lionel... Ca te manque et tu le sais très très bien...Quoique... Mais en tout cas, ça te manque c'est sur. Sinon, comment expliquerais-tu le vide et la douleur dans ton coeur quand tu voit Nemi? Tu veux sortir avec elle, tu veux qu'elle t'aime, qu'elle te rende l'amour que tu ressent pour elle... Grand nigaud..."

Charlotte avait une lueure de malice au fond des yeux. l'ignorance de Lionel l'amusait fortement. Elle regarda à nouveau Bell.

"Ma très chère, je crois que nous aurons du travail avec ton amis... Je ne me trompe pas, je pense?"

Bell lui répondit :

" De grands amélioration seront nécessaires, trés chère amie ! Mais le remède n'est pas sans espoir ! Si nous nous battons de toutes nos forces, nous réussirons surement à le guérir !"

Lionel murmura :

" Mon dieu, je suis pris d'assaut par une fée et une humaine ..."

Mais soudain, Bell fut prise d'une crise de fou-rire, qui ne s'arrêta que lorsqu'elle tomba à la renverse et s'étala sur le sol :

" Aïe !!"

Charlotte se baissa pour ramasser Bell. Elle regarda ensuite l'air consterné de Lionel.

"Mon pauvre..."

Bell dans sa main, elle se releva.

"Rahlàlààààà!!!"

Sur ces mots, elle, donna une vigoureuse tappe dans le dot de Lionel.

"Bell à raison, mon vieux... Il va y avoir du travail... Beaucoup de travail... Dit voir, tu comprend au moins ce qui se passe autour de toi? Et à l'intérieur de toi?"

Charlotte s'assit au sol, attendant la réponse de Lionel. Elle posa la fée et lui jeta un regard complice, à la fois amusé et exaspéré qui en disait long. Lionel allait leur donner du fil à retordre et beaucoup de travail, à toute les deux... Beaucoup de travail...

Lionel toussan sous l'effet du coup dans le dos. Puis il lui répondit :

" Probablement que non, vu que je te le demande ..."

Et soudain, une autre idée lui passa par la tête :

* Attend, on vient à peine de se connaitre, et on parle déjà comme deux amis ...*

Et il releva une fois de plus son erreur :

* Amis ?*

Il contempla ses mains :

* J'ai des amis, moi ?*

Bell, qui avait la particularité de savoir lire dans les pensées de Lionel ( Et uniquement de lui, ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien !), fit écho à ses pensées :

" Horreur et damnation ! Il vient à peine de s'en rendre compte !"

Charlotte poussa un profond soupir amusé. Elle éclata d'un grand rire à la remarque de Bell.

"Ne me dit pas qu'il vient à peine de se rendre compte que je le considère comme un ami? Non, non, non Lionel... Oh làlà... Franchement je savais que tu étais un peu ignorant, mais à ce point!"

Elle éclata à nouveau d'un grand rire. Elle était en plein état d'hilarité.

"Je suppose que tu te demandais si TOI tu pouvais avoir des amis? Tout le moinde peut avoir des amis! Tout le monde, Lionel... Même TOI!"

Charlotte se leva. Rien de ce qu'elle pouvait dire ou faire ne piuvait être sérieux, et n'importe qui pouvait s'en rendre compte. Sa bouche étendu en un sourire béat et l'éclat de profonde malice dans ses yeux en disaient long.

"Bon, grand benêt, il va falloir t'asseoir confortablement puisqu'à mon avis, les explixations vont êtres longues..."

Sur ces mots, elle frappa le haut de sa poitrine avec ses mains pour le faire tomber par terre. Elle se rassit.

"Bell, on commence par quoi?"

Bell commenca à briller ( ce qui, chez les fées, passe pour le rougissement ), et lui répondit :

" Oh ... tu ... tu crois ?? Mais vous vous connaissez à peine ... c'est peut-être un peu ... tôt pour ..."

Lionel écarquilla les yeux :

" Arrête là tout de suite !"

Et il eut le besoin de s'expliquer :

" Quand elle fait ça, c'est qu'elle à des idées ..."

Il se mit à rougir à son tour :

" ... Mal placées, si on peut dire ça comme ça ..."

Charlotte crut comprendre quelque chose.

"Mais... Lionel n'est pas mon petit ami... Simplement mon ami..."

Charlotte regarda Lionel soudain apeuré.

"Tu n'es pas mon petit ami, n'est-ce pas?"

Elle qui avait conseillé Lionel, voilà qu'elle lui posait une question sur l'amour.

"En tout cas, je ne ressent pour toi rien de plus que de l'amitié. Rien de plus."

Elle avait été franche. Elle était sure qu'elle ne c'était pas trompée.

"Et je ne sais pas si tu me rend cette amitié, si tu m'aime ou quoi que ce soit, mais moi, c'est juste de l'amitié."

Elle se tourna vers Bell.

"Qu'est-ce-qui te fait croire ça?"

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