Des voies dans l'ombre

Se baladant de rue en rue, elles sortirent de la cité, pour se diriger dans le centre ville.
Une fois arrivée devant la grande demeure aux abords sombres, mais doté de reflet bleuté offert par la lune, Zhaï poussa la porte qui semblait être dénudée de poignet et laissa entré Gwaeren. Elle referma la porte derrière elle, puis désigna le fond de la pièce. On pouvait y entrevoir une porte.

Elles s’installèrent dans cette seconde pièce qui ressemblait plus à une demeure Elfique qu’à une forge.
Quelques petites lumières s'éclaircirent pour laisser entrevoir le côté chaleureux et apaisant des résidences Elfique.

« On n’y passera pas toute une nuit, mais on l’aura bien entamée, tu veux quelque choses qui te gardera éveillée ? »

Gwaeren acquiesa d'un faible oui, avant de poser son regard sur la pièce. Elle n'avait jamais vu de résidence elfique, et son atmosphère lui empli le coeur. Elle se sentit soufainement apaisée, vidée de tout sentiments amer, douloureux, ne laissant place qu'à l'allegresse.
Elle s'installa sur une magnifique chaise en bambou, désignée par son hôte, et croisa ses mains nerveusement.
Certes la pièce était magnifique et sereine, mais elle ne se sentait pas à sa place ici.

* Pourquoi l'ai-je suivie ainsi... *

La jeune femme releva la tête qu'elle vat gardée baissée jusque là, et dévisagea l'elfe d'un air de défi.

* Arrête ma fille, elle ne va pas te manger. Calme toi... *

Son attitude s'était transformée au ton froid de Zhaï, lorsqu'elle étaient encore à l'infirmerie. Elle n'avait pas était agressive, mais avait remis Gwaeren à sa place...cette place qu'elle n'était pas prête à oublier une seconde fois.

* Je me suis laissée emporter par cette confiance...ça n'arrivera plus. *

Zhaï attendit quelques seconds, mais la réponse ne vint pas, elle pensa qu’elle n’en voulait pas mais ne préférait pas parler.
Alors Zhaï s’installa dans une sorte de fauteuil qui sortait du sol... quelques branches nouées entre elles.

« Bien, maintenant que l’on se trouve arrivées, commençons par tes questions. »

[Donne une question un poste, se sera plus facile dans la fluidité de l’histoire]

Elle avait enfin l'opportunité d'avoir des réponses aux questions qu'elle se posait. Elle s'apprétait alors à les poser lorsque tout devint flou. Le vide complet. Tout s'était envolé, telle une rafale de vent sur un zest de poussière. Il n'en restait pas un grain.

* Wow qu'est ce qui se passe... *

Elle demeura quelques instants absente, ne sachant pas la raison de cela. Il y avait encore quelques secondes, des dizaines de questions affluées en elle telle une tornade, et à présent il n'y avait...plus rien.
Si! une! une seule...

* C'est mieux que rien après tout... *

" J'aurais une seule question à te poser. Sûrement qu'elle en engendrera d'autres. Elle s'arrêta quelques secondes. Pourquoi t'intéresses tu autant à moi? "

Longtemps, Gwaeren ne parla pas, puis enfin elle se décida.

« ... »

« Pourquoi, car... j’espère que rien ne te troublera dans ce que je vais t’annoncer, malheureusement cela peut changer bien des choses en toi. »

La fille regarda Zhaï de façon distrait, puis ...

[Ce signe : ~ indique comme * ou « », sauf qua là, c’est dans l’esprit de la personne]
~... autre chose, ce serait quoi? Curieuse de savoir ! ...~

*Hun ! Toujours de la légèreté dans les pensées des jeunes...*
« Bien, alors, je ne tournerais pas autour du pot.... », elle hésita quelques secondes quant même puis finit par lancer : « Tu es ... morte, at... »
...

Gwaeren faillit s'étouffer en entendant cela.

" Qu...quoi?? Comment ça je suis...morte! C'est impossible! Elle regarda son corps, sûrement afin de se rassurer, ce n'est pas possible! Tu le vois bien! Tu Me vois bien!! "

Elle s'était levée brusquement et s'était mise à faire les cent pas.

" Je ne suis pas morte... ce n'est pas possible...ce n'est pas possible..."

Ces paroles elle le répétait sans cesse, comme pour se convaincre elle-même en se passant les mains nerveusement dans ses longs cheveux.

* C'est une blague...ouais c'est sûrement ça... *

" Et puis admettons que je sois morte...comment le serais-je?? Explique moi? "

S'arrêtant de tournoyer, Gwaeren vint s'appuyer sur le dossier de la chaise qu'elle occupait quelques instants auparavant afin de se retrouver face à face avec Zhaï.

* J'ai réchappé à la mort en même temps que Lionel plus d'une fois. Si j'étais morte je m'en serais rendue compte tout de même!! *

" ...non? "

« Ecoute moi, je n’ai pas fini. » Le ton de sa voie avait un peu augmenté, mais il n’était pas menaçant.

Zhaï attendit que la jeune fille se calme pour parler :
« Tu es morte avant cette vie. Je le sais pour la simple et bonne raison que, tu n’as pas d’aura vivante. Tu es toi, sur cela il n’y a aucun doute, tu es vivante, mais... tu as pris possession de ce corps.
Dit moi, c’est très important, dit moi tes premiers souvenir. Qu’il soit jeune ou déjà vieux... Cela me permettra de mieux te répondre... »

" Mes premiers souvenirs?..." Gwaeren resta sceptique à cette question. Pourquoi ?

* Te pose pas de questions. Réfléchis plutôt...Ouais...réfléchis...*

Elle ferma les yeux, et la première image fut une belle jeune femme aux cheveux ébène lui tendant la main. La lune était pleine. Et le vent doux s’imprégnait dans sa légère robe d’été. Elle possédait une magnifique silhouette, mais il lui était impossible de voir son visage. Puis tout à coup, l’image disparut, et laissa place à un lieu très familier, un petit appartement. Un vieil homme se trouvait au centre de la pièce et l’invita à entrer. Il possédait dans ses mains un vieux grimoire qu’il lui tendit. Le cœur battant Gwaeren s’approcha et fut horrifiée de reconnaître son grand père. Mais tout comme la belle inconnue qui était sûrement sa mère, son visage ne comportait aucun trait. Comme vide.
Gwaeren tenta alors de se souvenir de toutes les personnes qu’elle avait rencontré avant d’entrer dans Ascolia, mais il lui était impossible de distinguer leur figure.
La jeune femme ouvrit soudainement les yeux.

« C’est étrange…dans mes souvenirs, autant je me souviens de chaque détails de chaque lieux…autant je n’arrive plus à distinguer le visage de mes proches. Que ce soit ma mère…mon père…mon grand-père… »

Gwaeren, s’étant calmée, se réinstalla sur sa chaise, et posa sa tête entre la paume de ses mains.

« Bon je vais tout de même te conter un de mes souvenirs. Puisque c’est visiblement important. Gwaeren referma les yeux et commença à lui raconter : ce souvenir s’est passé il n’y a pas très longtemps. Mais je n’étais pas encore à Ascolia. En fait, c’est cet épisode qui m’a décidé à me rendre ici. J’étais en colère contre mes parents. Car ils ne voulaient pas me comprendre. Je me souviens alors de m’être retrouvée devant la porte d’entrée de l’appartement de mon grand père, saccagé, sans dessus dessous. Je suis entrée, déconcertée, regardant tout autour de moi quand j’ai aperçu une masse dans le salon. Mon grand père…je me suis approchée, en larmes, et je me suis penchée sur lui, lui enlevant une mèche de son…visage…son visage…je…et puis…je ne me souviens plus…son visage…je ne le vois pas… je… »

La jeune femme rouvrit les yeux. Et regarda Zhaï. Elle tentait de restée calme mais l’affolement se lisait dans son regard. L’affolement et une grande tristesse.

* Et si c’était vrai ? Et si j’étais déjà…morte ?…*

Lionel lui apparut alors devant les yeux. Un regard rieur, l’humour au bord des lèvres, et un estomac toujours grondant. Et son visage…un sourire l’éclaira…son visage, elle ne pouvait l’oubliait. Peut être parce la mort l’avait emporté une fois avant de le relâcher…

* Une frimousse qui ne s’ébranlera jamais. *

Après avoir écoute son récit, Zhaï comprenait son affolement, lire les esprits est une chose des plus passionnantes, bien que pour elle il n’y ait pas la même répercussion.
*Se ne sont pas mes sentiments, mes souvenirs...*

« Bien, c’est tout ce que je voulais savoir... je vais maintenant te donner ta vrai nature si tu le veux bien. J’ai quelques éléments, mais il me faudrait pour compléter le puzzle m’introduire dans ton esprit. Tu le sais que je le fait déjà, mais la je parle de fouiller, sonder les moindres recoins, passerelles, de ton esprits. Je pense aller loin, c’est pour cela que je te demande. Et que tu risques de voir les mêmes choses que moi. Je ferais attention à tes zones sensibles et très privées. Ce que je recherche n’a rien de privé. Il est blottit au fond de ton âme pour raison que je t’expliquerais aussi après. »

Elle s’arrêta quelques instant pour attendre la réponse de la jeune fille.

« Y consens-tu ? »

* Qui consentirait à être sonder de l'intérieur? Qui accepterait qu'une autre personne accède à ses pensées les plus intimes, à son esprit...Moi? Je suis cinglée...*

Elle réfléchit tout de même un court instant avant de se rendre compte qu'elle voulait connaître le fin mot de l'histoire. Cela changerait beaucoup de choses...elle le savait. Mais kit à faire le sacrifice de son intimité, elle voulait savoir qui elle était ou..tout du moins...ce qu'elle était.

" Oui j'y consents. "

Ces dernières paroles seront sûrement les plus décisives de sa vie...si on pouvait dire ça comme ça.
Soudain, Gwaeren sentit une intrusion dans son esprit, elle se cala alors contre le dossier de sa chaise, et ferma les yeux. C'était une sensation assez désagréable...ou peut être était ce le fait de savoir que Zhaï connaitrait tout d'elle qui la dérangeait...dans tous les cas...elle n'aimait pas cette impression d'être pénétrée ainsi...

Alors Zhaï plongea dans l’esprit de Gwaeren de la façon la plus délicate possible pour ne pas lui faire ressentir douleur.

~Laisse toi faire, je ne veux pas faire de mal, c’est une réaction instinctive de se protéger, détends toi et tout se passera bien d’accord ?~
Elle attendit que Gwaeren se détende, puis, recommença sa fouille.

Petit à petit les images défilait dans son esprits, toutes les deux les voyaients et à certaines images s’associée des émotions...
L’image d’une fille seul sur un chemin dans une forêt, * ...en route pour Ascolia... *
Des moments pénibles... moins pénibles * ...Zhaï !... *
Les images étaient clair comme si on était dans la vie réel et pas devant une image projetée magiquement.
La même fille, cette fois si plus petite, tenue dans les bras d’une femme *Qui lui ressemble un peu d’ailleurs, sa soeur, peut être un peu jeune pour être sa m...* * ...maman... je suis... *
Zhaï laissa le déroulement de se souvenir jusqu’au bout... puis continua à fouiller... le souvenir devenait de plus en plus flou.
~La mémoire oublie au fur et à mesure du temps~

En continuant à chercher, elle se rendit compte que les souvenirs... comme si ils avaient... changé de propriétaire petit à petit... * ...je me souviens, j’avais 3 ans... *
Zhaï fut frappée de stupeur !
~3 ans !~ *...oui pourquoi ?... *
~Tu n’es pas née à trois ans que je sache ?!~ * ... bah euh, non, je ne suis pas un monstre non plus !... *
~..., alors suit attentivement ses souvenir~
Les images qui défilaient dans sa tête, devenaient incompréhensibles. *...non désolé, je ne me souviens plus de ces souvenirs, je devais être trop petite...*
~Non ! Tu ne les as pas vécu ! C’est différent, tu as... tu as...~ * ...quoi, qu’est-ce qui c’est passé, dit moi...*

« Dit moi !! »

Le ton de sa voie débordait de sanglots.
~Je crois que tu l’as compris...~

...une petite fille qui allait et venait dans un monde cruel, sans pitié, se réfugiait dans la forêt pour aller pleurer, demander de l’aide, implorer le pardon, la grâce... demander la mort.
Le souvenir suivant passa au ralentit et Zhaï ne pouvait pas l’enlever, elle aurait tout donné pour ne pas montrer à Gwaeren ce souvenir car elle savait qui était la second personne présente !

La fille se trouvait dans le bois seul, pleurant, implorant le bonheur pour elle est sa famille, quand apparut une lumière, non forte, mais luisante, un spectre, quelque chose de forme humaine, mais comme si il n’y rester que les os. La fille se jeta dans ses bras, et ses larmes de tristesse se transformèrent en larmes de joies. Pour laisser place à la couleur du sang...
La fille avait serré la chose quelques secondes avant qu’elle ne soit transpercée par la main de cet esprit. La fille semblait sourire, malgré la douleur qui tordait son petit visage, maintenant d’ange. L’expression de l’esprit été tout autre, la joie, la satisfaction, le désir malin de prendre la vie d’une personne. Puis la seconde d’après l’esprit disparu et la petite fille tombait lourdement sur le sol, le sang et les larmes se mélangeant. Pas de bruits, mais l’image de la petite fille épousant le sol suffisait à l’imagination. Le sourire se lisait sur ses lèvres ...

Lorsque Zhaï vit les yeux de Gwaeren s’ouvrir en grands. Une larme, puis deux...
« Je suis désolé, je ne voulais pas te montrer. »

Zhaï s’approcha de Gwaeren...

Deux larmes. Seulement deux larmes. Deux larmes de détresse que Gwaeren effaça d'un revers déterminé. Avant de dissuader Zhaï de s'approcher.

" Non c'est bon. Ca va je vais bien. "

Sa voix tremblée mais elle était résolue à ne pas se morfondre sur son sort.

* Après tout, c'est visiblement moi qui ait désiré mourir, je n'ai eu que ce que j'espérais. *

De plus, cette histoire expliquait, malgré elle, beaucoup de choses restées dans le trouble toutes ces années. Elle était morte avant de vivre réellement, ses souvenirs perdaint alors toutes leur authenticité. Mise à part ceux vécus à Ascolia...et encore...elle n'en était plus certaine.

* La mort de mon grand père…Est-elle fausse aussi? Est-ce vraiment un souvenir qui m'appartient...à moi ?*

Gwaeren fouilla dans sa besace, et se saisit du feuillet froissé. Elle l déplia délicatement, d'une main vacillante, avant de survoler les quelques lignes.

* C'est son écriture...c'est alors réel...mais alors comment savoir ?*

" Zhaï, tout être a besoin d'un passé. Réel ou pas, pour savoir où marcher lorsqu'il avance. Comment connaître le mien ? Mon vrai passé...tout du moins, ai-je eu droit à un passé ? "

Elle observa une seconde fois la lettre, avant de la laisser tomber, glissant de ses mains lentement, et volant en se balançant, jusqu'à toucher le sol.

* Que suis-je aujourd’hui ? Que suis-je ? Un spectre ? Non c'est impossible je suis en chair. Mais je suis tout de même morte...un ange ? Non, ce n'est pas poss...*

Soudain un éclair. Le spectre. La mort. Sa silhouette…Zhaï…

" Zhaï. Le regard de Gwaeren devint plus dur, plus noir malgré ses yeux ambrés. Zhaï, ta réaction tout à l'heure, lorsque tu as aperçu la seconde personne...tu la connaissais. Tu savais qui elle était.....Dis-moi son nom. Je dois savoir. "

Elle se tenait droite face à elle, malgré son coeur transpercé d'une lame que l'on appelle douleur. La douleur d’un être déchirée par sa propre existence. Cette existence qui n’est plus qu’illusion. Et un passé…un passé qui s’était stoppé lors de ses trois ans. Trois ans de vie…c’était si peu…et celui qui lui avait ôté la vie…

" Je dois savoir!! "

Les larmes revinrent avec force. Elle n'eut plus la force de les contenir. Des spasmes parcourèrent son corps, recroquevillé sur cette chaise. Et ses mains vinrent cacher son visage déformé par les sanglots. Elle n'était plus Elle. Elle ne l'avait jamais été...Qui était-elle après tout? Un ange perdu? Peut être...

Tout un raisonnement se fondait dans la tête encore meurtrie par la vision.
" Pourquoi chacun de vos résonnement ne vous mènent jamais au vrai, mais pourquoi s’accommodent t-il très bien avec le faux... "

" Tout le monde a besoins de marcher, mais chacun n’a pas besoin d’un passé. Malheureusement beaucoup d’entres eux se sont écartés du courant qui nous mène à la limite. Certain la franchisse pour s’apaiser, d’autres préfèrent rester pour comprendre le pourquoi du comment... "

Les images prirent beaucoup plus de temps que prévu ; le soleil dehors baigner la pièce de ses rayons luisants et chaleureux.
" Tu as un passé, celui qui est présent est le tien, mais tu ne le doit qu’au vol. Il faut que tu sache que tes vrais antécédents, ton histoire, de ta naissance à ta mort et un temps révolue !
Chacun d’entre vous avez des raisons de rester, certain pour la vengeance, d’autre pour la réussite de l’Ordre ou du Chaos. Je ne pense... "

" Je doit savoir ! "

Elle prit le temps de dire cette phrase avec douceur, " Gwaeren, la seconde personne, c’est toi ! "

Gwaeren ouvrit de grand yeux surpris. Elle s'attendait à tout...sauf à cela. Elle n'était pas la petite fille...mais son meurtrier...

" Comment? ai-je vraiment été capable d'accomplir un acte si...cruel!?"

La jeune femme observa avec dégoût ses deux mains qu'elle tendit en face d'elle. Son esprit s'embrouilla, elle se maudissait, se mauddissait d'exister, se maudissait d'avoir tuer cette enfant, se maudissait d'être revenue errer ce sol...

" Je suppose que je ne peux connaître ce qui m'est arrivé avant que je possède ce corps? Le pourquoi de ma présence dans le monde des vivants..." demanda-t-elle dans un souffle.

Cette question n'était destinée à personne. Et à tout le monde. Mais arriverait-elle à vivre avec ce poid lourd sur sa conscience? Arriverait-elle à vivre dans ce corps qui n'est pas le sien? Et l'être qui l'habite pourrait-il un jour reprendre le dessus...il a tué une fois, pourrait-il refaire surface afin de recommencer?

* Non. Je ne le laisserai pas faire si tel est le cas. Jamais... *

La pièce beignait à présent dans la lumière. Le soleil n'était pas très haut dans le ciel, mais tout de même.
C'est alors que le ventre de la jeune femme se mit à grogner.

" Oups...désolée...mais il me semble que ce petit corps qui ne m'appartient pas crie famine là..."

Elle prononça cela sur un ton souriant, ce qui la fit éclater d'un rire nerveux. Et incontrôlé. La situation était tellement tendue qu'elle n'avait pu s'empêcher de rire.

* Hum...c'est bon signe..c'est humain après tout. *

" Zhaï, tu as faim?"

Zhaï le voyait très bien, le message n’avait pas était compris par Gwaeren... Il n’était pas nécessaire de remettre ça sur le tapis pour le moment :
*Je vais essayer de te le dire autrement...*

Après la question de Gwaeren qui déviait totalement du sujet, Zhaï accepta d’arrêter pour le moment. Il n’était pas nécessaire non plus d’épuiser son hôte pour lui faire comprendre quelque chose, au contraire, la laisser méditer tranquillement sans pression.
« C’est une bonne idée, je vais te préparer cela... » *...et nous en rediscuterons après, une fois que tu auras la tête de nouveau sur tes épaules.*

Zhaï se leva et se dirigea vers une des nombreuses arches qui entourait la salle, pour se diriger vers une pièce baignant dans les rayons du soleil tamisés par des voiles bleus.

*Cela fait longtemps que je n’ai pas fait la cuisine... mais il serait préférable de la faire à la manuellement qu’avec de la magie... oui ça lui laissera le temps de réfléchir à d’autres choses.*

Un sourire rayonna sur ses lèvres, elle se pencha en arrière pour apercevoir Gwaeren dans le salon...
« J’ai besoin d’une petite aide, c’est tu faire la cuisine ? »

Gwaeren aperçut le sourire rayonnant de Zhaï.

* Oulala...qu'est ce qu'elle va me demander...ce n'est jamais bon lorsq'on me...*

La question qui suivit la stupéfia de surprise.

" si...Si je sais faire la cuisine? Be...oui...enfin...on va dire que le verbe "savoir" est un peu fort. Mais je me débrouille. Si les patates, le poisson et les légumes te tentent! "

Elle lui rendit son sourire, se leva et se dirigea vers la Drow qui se préparait déjà à cuisiner.

" Aurais-tu tout ça? Enfin..., dit moi plutôt ce que tu possèdes comme nourriture. On verra ce qu'on pourra faire avec ce qu'il y a... "

Elle fit alors le tour de la pièce du regard et aperçut une corbeille de fruit.

* hum...c'est déjà ça après tout! *

Elle s'approcha des fruits, et prit une pomme dans sa main, puis s'éclata à la faire sauter en l'air tout en revenant sur ses pas. Quand elle se retrouva aux côté de Zhaï et entendit un bruit étrange devant l'entrée...

" Qu'est ce que c'était? "

Elle déposa la pomme su le contoir, et attrapa sa dague. Se dirigeant délicatement vers l'entrée, elle poussa doucement la porte, et jeta un oeil dehors, lorsqu'elle poussa un cri de surprise.

" Rîn! Mais qu'est ce que tu fais là?? "
" Comment ça ce que je fais là?? Je t'ai cherché PARTOUT! Ou est ce que t'étais? "
" Ha ben...heu..ici... "

Rîn l'observa d'un air mauvais, avant de passer à côté d'elle et de rentrer dans la pièce.

" Pousse toi un peu que je puisse passer. Au fait, prends l'espèce de sac qu'il y a devant toi, ce sont quelques poissons. "

A ces mots, le ventre de la jeune femme se mit à grogner pour la seconde fois.

* Toi, la ferme. *

Le regard du dénommé Rin rencontra celui de la Drow, qui ne lui faisait pas bon accueil.

" Gwaeren, ce n’est pas que je n’aime pas ces genres d’intelligences, mais... " Zhaï regarda Rin qui c’était arrêté pour écouter son interlocuteur. " ...je ne crois pas que tu sois de la partie. Ce qui se déroule dans cette pièce, bien que la conversation se soit arrêtée pour le moment ne concerne que Gwaeren et personnes d’autres. D’autre part, on ne rentre pas chez moi sans mon autorisation. "
La Drow venait de parler sur un ton qui n’était pas offensent, mais l’on comprenait très bien l’implicite de cette phrase, qui était soutenue par un regard des plus fusillant.

" Que Gwaeren le veuille ou non, je ne veux pas que tu restes, elle te parlera de cette conversation plus tard si elle le souhaite, mais jusqu’à lors, nul individu sauf elle écoutera ce que j’ai à dire. "

Elle tourna le regard en direction de la jeune fille concernée : " Il y a sûrement des choses que tu ne voudras dire à personnes. "

Son regard se reposa sur la créature : " Ma décision est irrévocable. "

Gwaeren reprit un visage sérieux et fermé. Toute cette histoire la tourmentait. Et mise à part Zhaï qui était capable de lui expliquait le fin mot, il est vrai qu'elle ne voulait que personne n'en entende un traitre mot.

" Tu as entendu Rîn. Je suis désolée. "

Elle avait prononçait ces mots d'un air las, mais décidé. Et Rîn l'avait senti. Quelque chose n'allait pas. Et visiblement, quoi qu'il arrive, il ne serait pas de la partie.

" Très bien. Puis s'adressant à Zhaï sur un ton poli et solonel ne laisant dévoiler aucune ironie: je suis désolé très chère, je ne voulais ni vous offencer, ni vous importuner. "

Il fit une petite salutation puis sortit.

" Gwaeren, finit-il par dire au seuil de l'entrée, si tu me cherches, quelques soient les motifs, je serais à l'infirmerie. Il me semble que Lionel est là-bas. "

Puis il disparut dans la ruelle.
Gwaeren leva son visage vers Zhaï qui se tenait debout en face d'elle, et s'excusa pour le comportement quelque peu...impoli de Rîn.

" Il n'est pas ainsi d'habitude. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris d'entrer ainsi. Sans ton concentement. Désolée."

Puis elle prit le sac de poissons, et le posa dans la cuisine. Sans dire mot. Son esprit était ailleurs. Et son histoire la rongeait. Elle allait devenir folle, avec toutes ses pensées qui s'entrechoquaient dans sa tête. Elle s'appuya alors sur le contoir et laissa tomber sa tête entre ses bras.

* J'en ai marre...j'en ai marre...j'en ai marre! *

Elle releva le visage et se tourna vers la Drow qui s'approchait d'elle d'un pas incertain, avant de lui demander de manière assez indiscrete:

" Dis moi Zhaï...comment ce fait-il que tu ais quitté les tiens?"

Zhaï n’avait jamais conté ces origines, sauf à Dame Loevel...
Mais à quoi bon, elle estimait que se serait du donnant donnant, elle connaîtrait les origines de Gwaeren, et elle les siennes.
Tout en préparant la cuisines, dirigé par Gwaeren, elle la lui narra :

" Je suis née dans la cité Drow de Menzoberranzan en Outreterre. Je suis la quatrième fille de la maison Daermon N’a’ Shezbaernon, ou Do’Urden. Selon les coutumes drow, je devais être sacrifiée à la déesse Lolth dès ma venue au monde. Par un inattendu, j’échappai à cette mort. Placée sous la tutelle de sa soeur Vierna, j’ais passé 16 ans à apprendre les coutumes et la vie d’un mâle elfe noir. Durant tout ce temps, les préceptes haineux de Lolth me seront inculqués à coup de fouet, et mon statut de femme inférieure me sera sans cesse rappelé. Je compris bien vite que je n’étais pas fait pour cette vie de traîtrise et de haine. A mon seizième anniversaire, je fis la rencontre qui changea ma vie.
Alors que je devait être formée comme sorcière, Zaknafein, le maître d'armes de la Maison Do'Urden, se rendit compte que je possédais des prédispositions exceptionnelles pour le combat. Après un test que je remportai avec succès, Zak accepta de me former. Durant 4 ans, nous nous sommes affronté dans d'innombrables joutes d'entraînement. J’excelle dans le maniement de la dague, et atteint presque le niveau de mon maître. Au-delà de ces duels, une sincère amitié se forma entre nous deux. Mais ma despotique mère, Malice, souhaite faire de moi une guerrière au cœur de pierre, un tueur parfait. Craignant que le comportement laïque et amical de Zak ne m'influence, elle m’envoya à l'académie militaire de Menzoberranzan, Melee-Magthere.
L'immensité de mon talent fut une nouvelle fois démontré durant mes études, mon art du combat étant considérablement meilleur que celui des autres aspirants guerriers. C'est durant cette période à l'académie que je vais rencontrer Guenhwyvar, le dragon magique qui deviendra mon fidèle compagnon. Je sortais de l'académie couverte de lauriers, mais écoeuré par la vie qui m’était destinée. Différents évènements tragiques me pousseront à trouver le courage de s'échapper de Menzoberranzan. J’ai passé 10 ans à errer dans les interminables et dangereux couloirs d'Outreterre, faisant la connaissance de plusieurs créatures et autres avec qui j’eu vécu de nombreuse aventures. Mais ma véritable histoire commence lorsque je décidai de me rendre à la Surface du monde, pour tenter ma chance, vivre selon ses principes, qui ne furent jamais ceux d'Outreterre... "

Lorsqu’elle eu finit, elle attendit que Gwaeren comprit le sens de ses phrases pour ensuite poursuivre :

" Mon frère bien plus connu que moi en ce monde, Dritzz Do’Urden, connu le même sort que moi, ou plutôt c’est moi qui ait hériter de tous ses malheurs. Mon vrai nom est Zhaï N’a’ Shezbaernon ou sous votre langue Zhaï Do’Urden. Dritzz est mon frère supérieur au premier degré, c’est pour ce venger de lui, que je pense être née. Lui ne renonces pas au nom de notre famille, par honneur je pense, car il doit savoir beaucoup plus de choses que moi à ce sujet. Pour ma par, lorsque je sortie de l’Outreterre, exactement comme lui, je repris son prénom pour m’en faire mon propre nom, comme pour un remerciement. "

Elle avait finie, elle regarda vers le bas qui est un signal physiologique d'accès aux émotions. Puis pour ce reposer des trop grandes émotions, regarda vers le haut.

" Les Drows sont de tueurs. Envers nous-mêmes, il est une vie normale, comme chez les humains ou tous les autres peuples, sinon cela ferait bien longtemps que nous n’existerons plus. Mais les Drows n’ont aucune considération pour les autres races. Donc comme la fait Charlotte, je te mets en alertes faces aux personnes de notre race. Même de moi, j’ai du sang drow dans les veines, et... je suis un tueur accompli. "

Elles finirent de faire la cuisine et passèrent à table.

Gwaeren prit les deux assiettes que Zhaï lui tendait, réfléchissant à l’histoire qu’elle venait de lui conter. Elle possédait une vie mouvementée et passionnante, mais les paroles qui l’interpellèrent le plus furent ses dernières : « je suis un tueur accompli ».
Elle le savait. Elle l’avait toujours su. Dès qu’elle la vit pour la première fois et qu’elle se présenta. C’était bien pour cela qu’elle lui faisait confiance…jusqu’à un certain point et surtout qu’elle restait toujours à l’affût du moindre mouvement.

« Je sais que tu es une tueuse et que, quoi qu’il arrive, je dois rester sur mes gardes. Mais ce n’est pas pour cela que je ne dois pas te faire confiance. Même si là en l’occurrence, je n’ai pas le choix. Cependant, le fait que tu m’ais livré ton histoire me touche vraiment. Tu aurais très bien pu refuser de me la conter. Je l’aurais très bien compris. Même si tu connais la mienne…sans doute mieux que moi-même. »

Gwaeren observa Zhaï en déposant la seconde assiette, et s’attendrit devant ce spectacle. Elle savait que c’était la première et bel et bien la dernière fois qu’elle la verrait touchée ainsi. Son histoire l’avait émue. Le passé rapporte toujours un fort sentiment, que ce soit de tristesse ou de nostalgie. L’émotion de Zhaï en était la preuve.
Cependant la jeune femme ne dit rien. Elle demeura silencieuse face à ce spectacle.
Prenant le pichet d’eau, elle l’installa sur la table, et prit une chaise pour s’y asseoir.

« Tu sais, malgré le fait que tu sois une Drow et une tueuse et que cela demeurera toujours dans tes veines, tu as la chance de recommencer une nouvelle vie ici. Et puis, quoi que tu dises, je n’aurais pas peur de toi. Tu m’as aidée lorsque j’avais besoin de toi…et ça je ne l’oublierai jamais. Alors tueuse ou pas…ça ne change rien. »

Elle plongea son regard dans le sien, et lui dédia un chaleureux sourire. Puis elle lui indiqua une chaise et l’incita à s’asseoir afin qu’elles puissent commencer à manger.

* Manger du poisson le matin…c’est pas mon truc…mais bon, on ne va pas faire la difficile…*

« Tien au fait, il y a une chose que je n’ai pas compris dans mon histoire, je suis le spectre qui a donné la mort à la petite fille…mais comment ce fait-il que je ne m’en qui pas rappelé ? »

Le moment était venu d’ouvrir la vraie voie de Gwaeren, elle tria dans ça tête les images et les idées qu’elle avait pu se faire au cour de cette incursion.

" Bien, on va essayer d’être le plus chronologique possible :
Tu as eu une vie comme tout les autres, il n’y a pas si longtemps de ça. Tu es morte, sans aucun doute, et généralement, c’est pour ce venger que vous revenez. Ou pour d’autre accomplir un devoir représentant l’Ordre ou le Chaos.

Lorsqu’un être vivant décède, il peut soit rejoindre le Paradis, soit la région des Enfer qu’il a mériter. Mais il existe d’autres mondes post-mortem qui sont appelé les Limbes. Ces régions spirituelles sont les lieux où vont les âmes, qui de leur vivant, étaient vouées au Chaos ou à l’Ordre et qui n’ont pas rejoint un royaume appartenant à ces deux forces.

Le problème vient du faite que ce genres d’esprit gardent soit en mémoire que les évènements importants de leur existence précédente, soit pour les esprits ayant un devoir à accomplir sur terre ont de vagues souvenirs de leur vie après la mort.

Donc le problème pour toi est de définir ta vraie nature, tu as était quelqu’un, ayant trépassé, tu as donc erré dans ces régions des Limbes. Ayant la mémoire encore vive, tu as décidait de te venger, et donc à prit possession d’une petite fille à l’agonie. "
Zhaï attendait que Gwaeren assimile bien le tout pour être sur qu’elle avait bien compris, elle mangeait et regardé Zhaï d’un air très intéressée.

" Peut être n’as-tu plus de souvenir de ton ancienne vie car tu tes réincarnée dans un corps trop jeune, qui n’avais pas encore toute la mémoire opérationnel, ou peu être que ... "
L’idée d’avoir émis cette hypothèse, venait de faire réagir Zhaï :

" Ou peut être que c’est le contraire, tu es morte trop jeune et que c’est pour cela que tu n’as aucun souvenir... il peut y avoir différente interprétation. "

" Sache en tout cas que le corps que tu possèdent, incarne en ce moment même, et réellement le tiens, il n’y a que toi dedans et personne d’autre, la petite fille que tu as éthérée, n’existe plus. Pas en toi en tout cas, tu es le seul maître de ce corps, qui est tiens. "

Elle finit son assiette, puis se dirigea vers la cuisine...
" Je reviens, je vais chercher des fruits. "

Quelques secondes plus tard, elle revint avec une panière remplie de fruit, des plus connus aux plus bizarre... en passant par toutes les couleurs.

Gwaeren songeuse aux mots de la Drow, ne fit pas attention au lever de Zhaï. Elle ne le remarqua que lorsque celle ci rapporta une panière emplie de fruits étrangement bizarres^^

* Tiens un fruit bleu...j'aurais jamais cru que ça existerait...humm *

A cette pensée, elle se lécha les lèvres, avant de jeter un regard à Zhaï:

" Dis-moi, tu peux me donner le fruit d'un bleu indigo s'il te plait? J'ignore ce que c'est mais...ça me tente bien..."

* Et puis après tout, pourquoi se priver de folie... *

Elle croqua alors dans le fruit bien juteux que lui tendit cette dernière, avant de toussoter horriblement, sans pouvoir reprendre son souffle. Portant ses deux mains à sagorge, elle tenta veinement d'articuler:

" C'est quoi..ce machin...ça gonfle.......ça gon....."

Gwaezren faillit tourner de l'oeil quand soudain le fruit se changea en liquide et glissa au fond de sa gorge.
Les larmes aux yeux, elle prit une grand inspiration, avant de balancer sa tête en arrière.

" Waw...ça décoiffe ce truc! Dire que je viens à peine d'apprendre que je suis déjà morte...voila que ce fruit veut me faire trépasser une seconde fois. "

La jeune femme prononça cela avec le sourire...un sourire pourtant assez amer. Certes ce corps lui appartenait...mais à quel prix?

* Puis peut être que les autres ont connu la même chose que moi...peut être que beaucoup de personnes que j'ai pu rencontrées auparavant, ont vécu la même chose que moi...sans que l'on s'en apperçoive...c'est étrange...*

Ses pensées divaguèrent, jusqu'à toucher l'image de son grand père. Cependant, son souvenir devint plus précis. Elle se rappela avoir vu dans la paume de son grand père, une forme. Une forme qu'elle ne connaissait pas. Une forme qui ressemblait étrangement à un espèce de sceau...un sceau en forme de flamme...ainsi qu'un dragon...en son coeur.

"...Comment ais-je pu oublier ce détail?"

Prononça-t-elle tout haut, sans s'en rendre compte.

[Mdr, je viens de penser. Ca devait être un petit déjeuner et pas un repas ^^. On est le matin. Mdr]

Zhaï rigola lorsqu’elle vit l’étonnement de Gwaeren face à un cymebin.

" Haha ha, généralement on ne croque qu’une petite portion et non un quartier. "

Elles éclatèrent de rire. Et finirent leur repas, Zhaï débarrassa la table, Gwaeren ne s’en rendit même pas compte, elle était sûrement plongée dans de vieux souvenir.

Lorsque, quelques seconde après la pensé haute de Gwaeren, Zhaï percuta. Elle se dirigea vers Gwaeren et lui dit de s’installer dans le fauteuil où elle fut assise auparavant.

" Bien, je pense que nous avons bientôt fini, si nous ne découvrons pas ce matin de qui viens-tu, je pense que l’on arrêtera pour aujourd’hui. D’accord ? "

Gwaeren acquiesça d’un signet de tête.

" Bien, tu viens juste de dire quelque chose, dont un mots semble important : tu as parler d’un détails, peux-tu m’en dire plus... "

Après la question de Zhaï, Gwaeren ne sut quoi dire. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait parlé à voix haute.

" Hé bien heu..."

Son regard se ballada dans toute la cuisine, lorsque son attention se posa sur une dague posée sur le buffet. Elle se leva, sous le regard ébahit de Zhaï, et se dirigea vers elle, avant de la prendre à pleine main, et de regarder son pommeau.

* C'est bien ce qu'il me semblait...*

Elle jeta un regard noir à la Drow.

" Tu veux que je t'en dise plus? lui demanda-t-elle sur un ton acerbe. Quand j'ai découvert le corps sans vie de mon grand père, un détail m'avait échappé. Il avait dans la paume de sa main, l'empreinte de ça! "

Elle lui montra le paumeau de sa dague, d'un air furieux.

" Comment as-tu pu?! "

Sous la colère, plusieurs couteaux sortirent d'un tiroir et se pointèrent vers l'elfe.

" C'est toi qui as tué mon grand père? C'est toi? Réponds moi! "

Zhaï fut d’abord étonnée par les mouvements de la jeune fille jusqu’à ce qu’elle comprenne leur signification. Lorsque les couteaux furent placés face à elle, tout se passa en un éclair :

* Selsha alamanora’el manor ! *
* Dégagez de ma vision ! *
Zhaï ne fit un geste rageur de la main et les couteaux partirent aussi vite que la fureur, tant sa rage était grande !
Ils se plantèrent dans différents endroits de la demeure. Un épargna Gwaeren de peu.

* Raj’in ! *
* Au loin ! *
Sans répits, Gwaeren fut projetée violemment contre le mur du fonds, elle commençait à tomber, qu’elle vit Zhaï se rapprocher à grande vitesse. Une lueur blanche et jaune tournait dans sa main.

Gwaeren fut de nouveaux plaquée contre le mur avec une force violente, cette fois si, c’est Zhaï qui la tenait de sa main gauche par l’épaule gauche et de son coude elle appuyer fortement sur son épaule droite, de façon qu’elle ne tombe pas.
La lumière jaune et blanche qui tournait quelques secondes au par avant dans sa main n’était autres que sa lame. Qui maintenant était ajusté à sa gorge...

« Zh... Zhaï tu me... tu me fais mal, Zhaï... » La jeune fille ne touchait pas le sol.
« Zhaï arrête, regarde toi, tu ne te contrôle pl... »
« ! »

La pression se fit plus forte, « Je sais très bien ce que je fais, ne crois pas que j’ai une double personnalité. » La tête de Zhaï se pencha légèrement pour donner à ses yeux un regard encore plus terrifiant. Un sourire d’enfant malade ce dessina sur son visage.

« Dit moi quand ton grand-père est-il mort ?! »

« ... »

A combien d’années cela remonte il ?! »

« huhun.... »

« Répond ! »