Nom : Sûl
Prénom : Gwaeren
Age : 16 ans
Histoire : Dès sa naissance, Gwaeren ne connut que la pauvreté. Ses parents étaient extrêmement miséreux, n'ayant jamais pu se démarquer de ces êtres pourvus d'étranges pouvoirs. Seul, son grand-père, le géniteur de Aurë Sûl, possédait de telles facultés. Mais son fils n'en avait jamais hérité.
Depuis le jour de son exil dans les quartiers sombres de Terana pour avoir trahi le puissant de cette ville, ils vivaient dans une masure délabrée, et en proie à tous les vents.
Sa mère, Kressï, était une femme intelligente. Elle travaillait à la bibliothèque, avant de rencontrer son mari, Aurë. Mais par son exil, elle dût tout quitter et se laisser entraînée dans les profondeurs de cette sublime cité. Gwaeren naquit deux ans après leur mariage, il y a 16 ans de cela. C’était à la lueur de la pleine lune.
Petit à petit, tout en grandissant, Gwaeren devenait une jeune femme intelligente, douce…et à fort caractère. La rue fit d’elle sa fille, sa protégée. Ses parents firent tout pour la préserver d’elle. Sa mère lui enseigna les lettres, la calligraphie, l’art du dessin. Son père lui enseigna les sciences, le maniement de l’arc. Mais rien n’y fit. Chaque jour, elle se rendait dans une taverne mal fréquentée, une longue cape noire à capuchon qui dissimulait son fin visage et ne laissait transparaître que ses yeux émeraude. Elle y rencontrait inlassablement la même personne. Seulement ce que ses géniteurs ignoraient, était que cette personne-là, n’était autre que son grand-père.
En effet, depuis l’âge de 12 ans, la jeune femme s’était découverte des facultés hors normes, en projetant, sous l’emprise de la colère, un bidon vide qui s’écrasa contre le mur qui lui faisait face. Son grand-père le mage Menel Sûl, témoin de la scène, la prit alors en main, et la guida afin qu’elle devienne une magicienne hors paire. Des années s’écoulèrent, durant lesquelles elle devint bien plus puissante qu’une sorcière de son âge, tout en ne contrôlant pas tout à fait son pouvoir de télékinésie.
Lui était si fier d’elle ! Lui qui désespérait de ne pas avoir de descendant à qui il pourrait transmettre son savoir.
C’est alors qu’il décida de terminer son apprentissage par une apothéose. Il lui proposa de lui apprendre à faire de ses dessins et de sa peinture, une réalité. Elle en fut si émue que les larmes roulèrent sur ses joues rosées. Son rêve, son rêve si cher allait se réaliser ! Elle n’arrivait pas à en croire ses oreilles. Elle ! Une fille née d’une famille si ordinaire, si monotone, si pauvre ! Devenir une magicienne puissante, douée et une artiste hors du commun ! Elle remercia son grand-père de tout son cœur et courut au travers des décombres de la rue pour tout hurler à ses parents, tout leur avouer sans se stopper, qu’ils soient fiers d’elle, même s’ils détestaient tout ce qui se rapportait à la magie.
Leur réaction la déçut grandement. Aucune félicitation, aucun compliment, seulement des regards accablés, désappointés et chagrinés. Ils lui dirent alors que si son chemin partait dans cette direction, qu’ils la soutiendraient. Mais leur voix trahissait la déception qui les assaillait.
Elle ne put supporter ses regards embrumés et repartit en claquant la porte. Puis tout arriva très vite.
Retournant chez son grand-père, le spectacle qu’elle vit la pétrifia.
Sa demeure était chamboulée de fond en comble. Les étagères étaient écroulées sur le sol, des parchemins recouvraient le parquet, et les vitres, brisées en éclats, tranchaient, la peau de renard qu'elle portait aux pieds en guise de botte. Seulement, ce qui attira son regard fut la masse allongée sur le sol. Ses cheveux gris foncés étaient collés à son visage, ses yeux grands ouverts exprimaient une telle haine et une telle violence qu’ils l’effrayèrent, et ses mains… elle s’approcha de lui, tremblante de fureur et de peur, et s’effondra à ses pieds, pleurant toutes les larmes de son corps.
La nuit tomba rapidement durant laquelle on put entendre les lamentations de la jeune femme.
Le lendemain, un rayon la réveilla. En voyant, son grand-père inerte sous son visage, elle se remémora les évènements de la veille. Les larmes lui remontèrent aux yeux, cependant elle remarqua une lettre, dissimulée dans son calepin de croquis, posé sur un tas de feuilles. Elle l’attrapa, puis l’ouvrit. Ses yeux balayèrent les mots inscrits sur le parchemin, encore et encore, avant que cette dernière ne se ressaisisse.
« Je te promets que je te vengerai, Grand-Père. »
Elle se redressa alors, rangea sa lettre dans sa petite besace, puis attrapa des affaires personnelles, quelques potions et quelques vivres. Elle prit aussi l’arc de son grand-père, ainsi que ses flèches qu’elle retrouva tout de même parmi les décombres et déchira un morceau de parchemin afin d’écrire une lettre d’adieux à ses parents.
La jeune femme se dirigea alors vers la sortie, jetant un dernier regard vers le corps inanimé de son aïeul. Elle prit une bougie, intenta une formule, puis sortit en prenant grand soin de refermer la porte. Le feu submergea la demeure, et permit à son grand-père de s’évader parmi les cendres. Ce fut son dernier voeu.
La lettre destinée à ses géniteurs, confiée à un colporteur, elle se dirigea vers la cité d’Ascolia, où elle trouvera toutes les réponses à ses questions. Ce fut les derniers mots de son grand-père. Une carte lui fut léguée avec cette lettre, une carte qui la guidera jusqu’à elle.
Caractère : Gwaeren est une jeune femme peu sociable, n’ayant jamais eu de véritables amis. Elle ne fut jamais apprivoisée, son grand-père ayant été la seule personne qui la comprenait réellement. La rue lui a forgé son mauvais caractère, elle s’emporte très facilement et est une redoutable adversaire que ce soit au corps à corps, ou à l’épée, tout en passant par le tir à l’arc.
Cependant, sa raideur face aux autres n’est qu’une facette simple à contourner. Car lorsqu’elle sent qu’elle peut faire confiance à son interlocuteur, elle se détend, tout en restant sur ses gardes. Elle est très paranoïaque.
Gwaeren est partagée entre deux personnalités bien distinctes. La mort de son grand-père a renforcé son côté sauvage et distant, mais elle possède en elle une part cachée, dû sans doute à sa passion pour l’art, qui la transforme en une petite fille confiante, naïve et vive.
Elle est perspicace malgré cela, très intelligente et détient une ouverture d’esprit peu courante chez les adolescents de son âge.
Cependant, sa vengeance l’aveugle et n’ayant connu que les lois de la rue, elle ne connaît et n’obéit à aucune règle. C’est un animal qui ne connaît que la liberté.
Physique : Gwaeren est une jeune humaine à peau dorée. Elle mesure 1m60, une taille normale pour une adolescente, et n’est ni anorexique, ni potelée, elle possède seulement une bonne musculature. Son visage fin, ses yeux ambrés, sa bouche rougie, elle rode, tel un ange sauvage, sur le chemin vers Ascolia. Sa longue chevelure ébène et ondulée est attachée en chignon par un ruban rouge, accompagné de quelues mèches tombantes. Elle fait ainsi ressortir ses yeux ensorcelant.
Enfin, ses formes généreuses sont très séduisantes, mais elles ne sont dévoilées seulement lorsque celle-ci retire son long manteau noir.
En effet, en guise de vêtements, elle porte toujours ce long manteau à capuchon noir, offert par son grand-père. D’après lui, il appartenait auparavant à son arrière-grand-mère, elle aussi, dotée du pouvoir de télékinésie. Mais en dessous, une vieille tunique rouge et trouée recouvre son corps, ainsi qu’un bas noir, accompagné de bottes en peau de renard.
Peurs: Gwaeren a peur de la mort. Elle a peur de s’attacher à une personne et que cette dernière meurt, tout comme son aïeul. La ville l’effraie tout autant. N'y ayant jamais vécu.
Particularité(s) : La jeune sorcière possède une cicatriceau au bas de sa nuque, une cicatrice en forme de lune, qu’elle détient, d’après ses parents, depuis qu’elle est née. Elle n’a jamais su d’où elle provenait.
Exemple de Message : La jeune sorcière avançait prudemment dans une prairie, bien trop paisible à son goût. Soudain, un bruissement d’herbe la fit traissaillir. Elle attrapa une flèche, par simple réflexe, et la pointa vers la chose qui avançait rapidement vers elle. L’herbe haute la dissimulait, mais ses mouvements lui permettaient de la suivre du regard.
Elle recula, par instinct, et attendit le bon moment avent de décocher. Plus grande fut sa surprise lorsqu’elle put distinguer ce qui, d’après elle, s’apprêtait à l’assaillir. La petite boule de poile la fixa, étonnée tout d’abords, puis, par crainte, fit demi tour, et détala aussi vite que ses minuscules pattes le lui permettaient.
« Arrête d’avoir peur du moindre bruit ! Se dit Gwaeren à elle-même. Admire ce que ta paranoïa à bien faillir accomplir! Pauvre bête! Cependant c’était tout de même une étrange petite bestiole. Je n’ai jamais vu d’animal si petit. Enfin, je crois que je ne suis pas au bout de mes surprises. »
Sur ce, la jeune femme reprit son chemin vers cette cité magique, impatiente d'adhérer à l'école de magie et de rencontrer cette fameuse héritière du pouvoir dont lui avait parlé son aïeul dans sa lettre.