Une arrivée insolite...

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 14/05/2008

La Troupe arriva dans des rangs parfaitement alignés. Ils étaient tous par rangées de quatre, arc au dos, carquois sur le côté droit de la ceinture, tenues légèrement différentes et coiffures diverses. Tous beaux et droits, marchant au pas, fièrement. Il y avait deux loups au centre de chaque rangées, tantôt noir, tantôt gris, voir fauves... Tous en 70 centimètres et 1 mètre au garot, menançant, leurs muscles d'airains jouant sous leurs fourrures lustrées. Derrière, quatre cheval attachés entre eux par des ficelles naturelles délicates portaient toutes sortes de paquets. devant eux, un elfe magnifique menait la marche, pas plus beau ni plus imposant que les autres, mais qui inspirait au respect... Une aura de pouvoir et de puissance émanait de lui. A son côté droit, un grand loup de plus d'un mètre au garot, gris argenté, la fourrure épaisse parcourue de reflets, marchait tout aussi fièrement. Deux chevaux magnifiques marchaient à ses côtés. L'un, gris pommelé et assez petit, portait une silouette râblée et encapuchonnée. L'autre, ébène, portait un jeune homme au regard malicieux et très beau.
Le chef priait pour que ça se passe bien. Il y avait un quart dheure, il avait demandé à la Troupe de joyeux lurons en débandade de se ranger correctement et d'adopter une attitude correcte. Ils se rendaient en mission, que diable, et il fallait faire impression. Il avait demandé à ce qu'Inwëlle détache Amras, ce qui ne s'était pas fait sans problème car le jeune homme affamé avait tenté de manger à sa manière un des soldats qui avait eu le malheur de se découvrir un peu. Une bonne correction l'avait calmée et une promesse de nourriture l'avait encouragé à bien se tenir.
Ils s'arrêtèrent. Les oreilles du meneur frémissèrent. Il jura en elfique puis se tourna vers la silouette encapuchonée.

"Sékoisa?"

Devant eux se trouvait une porte. Imposante, jolie... Impénétrable. Une main décharnée rabaissa le capuchon, laissant voir un visage ridé mais fier.

"Une porte, chef..."

"Ferme-là Amras. Oh et puis puisque tu tiens temps à faire le malin, va l'ouvrir."

"Pas d'prob!"

L'impertinent sauta de sa monture et se dirigea d'un pas silencieux et léger vers la porte.

"...Y a pas d'poignée."

"Ben pousse-là."

A peine le jeune elfe posa-t-il sa main sur la porte qu'il fut ejecté à plusieurs mètres de là, violemment, proprement, rapidement. Un murmure se répandit dans les rangs et le chef s'entretint en elfique avec le sage vieillard, à voix basse.

"Bon... Apparement, elle est magique, la porte. Et nous on est pas magiques. Mais vous avez vu? La flèche, là-haut, elle est elfique. C'est notre particularité... Alors tous ensemble, on va tirer vers la flèche. Peut-être que ça va s'ouvrir..."

Le meneur aboya un ordre en elfique. Toute la Troupe saisit son arc et le ramena devant elle, sauf Amras et le vieillard. Un autre ordre, et sans que l'oeil humain ne puisse suivre le mouvement, tous les elfes avait empenés une flèche, l'arc tendu à rompre. Un ultime ordre et treize flèches rejoignirent la première, plantée il y a longtemps par Charlotte. La porte s'ouvrit, des exclamations retentirent. Un vent violent soufflait, faisant ciller les combattants. La cité était en guerre.

[Ils arrivent dans le bureau demain =)]

Maître Forgeron Nombre de messages : 139 Date d'inscription : 04/09/2006

La cité était déserte : étendards, barquettes de fruits, étalages, papier, habits, volaient par delà les rues. Seules les bourrasques engendrées par la puissance des deux forces magiques, s’entrechoquant en amont, régnaient. Lorsqu’une faible lueur, de la taille d’un bras, vint se rajouter à la scène.
La lueur n’était autre que l’aura de la lame Gardienne.

Zhaï était… à moitié rassurée lorsqu’elle vit que ce n’était que des elfes. Mais des elfes tout de même. Du regard, un peu plus d’une dizaine, et peu être sans lien avec l’histoire qui se déroulait en ce moment.

Zhaï se détacha de l’ombre pour se mètre à une vingtaine de mètre du premier homme. Elle s’inclina comme il se devait, marque de respect entre toutes races elfes, mais de façon plus rapide qu’à la normal et sans en attendre le retour. Puis interpella l’elfe au devant des rangs, qu’elle pointait de sa dague : "Vous n’arrivez pas vraiment dans les meilleurs conditions pour être reçu, communauté elfes. Vous m’en verrais navrée, mais le temps n’est pas aux flatteries, que venez vous faire dans la cité d’Ascolia ?"

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 14/05/2008

Elwë ne laissa rien transparaître, même pas par ses oreilles lorsque une femme s'inclina devant lui. Elle connaissait leurs coutumes. Il la détailla, ne se gênant absolument pas pour s'attarder sur son visage, sa coiffure, son corps entier, ses vêtements. Une drow. De son côté, Amras dévisageait l'inconnue avec une grande envie... Il avait faim, trop faim. Beaucoup trop faim. Il se passa sa langue expérimentée sur les lèvres, les muscles tendus, les mains crispées. Il la dévorait du regard. Elle s'inclina. Sa nuque... Excellente... Inconsciemment, il se levait de sa selle, faisait jouer ses doigts, ne la quittait plus de ses yeux ardents. Elwë lui tournait le dos et ne voyait rien. Il allait bondir, il voulait bondir... Il l'emporterait, juste pour un tout petit bout... Oui... Il allait s'exécuter lorsque une poigne solide vérouilla sa cheville. Pas content du tout, le jeune elfe jeta un regard furibond à ce casseur d'ambiance.

"Reste-là, c'est pas l'moment..."

Inwëlle le relacha, prenant auparavant le soin de lui ligoter solidement la cheville à un bout de bride ornemental de sa monture. Elle reprit place dans les rangs, laissant Amras bougon, agacé, nerveux et tendu, tandis que le reste de la Troupe restait de marbre mais riait intérieurement.
Elwë s'inclina à son tour devant la Drow, lui adressant quelques formules de politesse en elfique avant de répondre à ses questions.

"Charlotte est morte. Nous venons vérifier qu'elle a eu droit a des funérailles honorables. Si non, nous sommes prêt à la venger."

Un ton dur, froid, elfique. Une phrase brève... Qui fut néanmoins prolongée.

"On se bat là-haut. Nous nous en moquons. Je veux rencontrer le garçon que Charlotte a aimé, ceux qu'elle a connu et ceux qui ont assisté à sa mort. Le loup les reconnaîtra."

Se sentant concerné, le majestueux loup de question s'approcha. Il dévisagea la Drow puis une lumière se fit appercevoir dans ses yeux aciers. Il s'approcha d'elle, souplement, renifla une fois et poussa un jappement apparement affirmatif.

"Vous la conaissiez. Conduisez-nous aux autres..."

Et il rajouta une formule de politesse elfique. Il aurait traité un humain comme de la merde, le livrant à Amras s'il avait refusé d'obéir. Mais là, elle était de sa race. Politesse et respect s'imposaient.

Maître Forgeron Nombre de messages : 139 Date d'inscription : 04/09/2006

L’échange se faisait avec calme et respect. C’est l’une des rares fois ou un elfe de souche pur la traité comme un des leurs, les siens qui avait fui sous terre pour trouver d’autres richesses, d’autre culte voué à un pouvoir plus puissant. Chacun des deux peuples avaient avancé et chacun d’eux avaient gagné en puissance au fil des âges. Mais aujourd’hui, l’un d’eux, ne la considérait pas avec mépris.
Néanmoins son expérience avancée dans ce monde, l’elfe manquait de respect. Non pas envers sa personne, mais en ce lieu, en son unique possesseur et ses ascendants.

"En tant que serviteur, je ne puis vous interdire l’accès à cette cité, malgré le respect que je vous dois, vous n’êtes nullement dans votre droit, tous autant que vous êtes.
Charlotte est bien morte et un sépulcre à était fait en son nom, comme il se doit."

La drow n’arrivait pas garder l’agitation qu’elle avait en elle, elle jouait avec ses dagues. Pas dans un signe de provocation, mais de part le fait que tout pouvait ce jouer, à tout moment. "Maintenant, vous avez du entendre parler de cette cité haut elfe, et de ses dirigeant nullement méconnue dans les régions alentours. Charlotte, malgré sa mort, elle est loin d’être la principale occupation de nos soucies. C'est pour cela que je vous demanderai de bien vouloir partir ou de m'accompagner, mais de ne pas me retenir. J’ai autre chose à faire qui relève plus de mes compétences martial et magique, que des mes compétences de guide."

Sur ce, elle s’inclina lâcha une phrase de politesse que l'on accorde au hôte importante, et pivota avant de se remettre à courir.

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 14/05/2008

Elwë ne tiqua pas sur le ton froid, placide et assez impérieux de son interlocutrice. Même si sa race avait choisi une autre voie, les mêmes gènes étaient en eux et des choses quasiment indissernables les reliaient. Cependant, elle ne semblait pas décider à exécuter ce que le chef lui demandait. Il échangea un regard avec le sage, pour savoir que faire. L'affaire qui régnait en Ascolia avait l'air importante, et il ne voyait personne dans les rues. Les élèves devaient être là-haut... Devraient-ils s'abaisser à aider de vulgaires humains pour mener à bien leur quête? Il en était à se poser toutes ces questions lorsque trois évènements inattendus survinrent au même moment.
D'un part, la Drow partit en courant, avec fluidité et vitesse. Quasiment en même temps, le Loup dominant c'était élancé à sa poursuite, sans intentions d'attaque... Il l'aurait fait depuis longtemps. Et dernièrement, le cheval sur lequel se tenait Amras s'élança dans les rues, à la suite de la Drow et du loup, encouragé par le jeune elfe qui beuglait, la bave aux lèvres, des paroles stimulantes elfiques. Il semblait hors de lui... Il était affamé. Il faut dire qu'une vieille paysanne ridée et desséchée en cours de route ne l'avait pas rassassié. Poussant un juron en elfique, le faisant suivre d'ordres brefs, Elwë fit se mettre en marche, ou plutôt en course, toute la Troupe, accompagnée des loups.
Se scindant en rang de deux pour accéder aux rues étroites, martelant le sol de leurs bottes à semelles de bois souple ou de leurs pattes aux coussinets durcis, impressionants, ils courraient.

Cela devait faire un certain temps que Lionel courrait. Il n'avait plus aucune notion de temps,ni d'espace. Tout s'emmêlait dans sa tête, et il courrait, courrait, sans s'arrêter. Il eut à peine un pincement au coeur quand il vit LA clairière, celle où Charlotte et lui s'étaient rencontrés. Il eut en revanche un fort sentiment de haine, et un froid glacial s'empara de son coeur. Il s'adossa à un mur afin de reprendre son souffle, mais cela ne s'arrangea pas. Il eut vaguement conscience d'être à la Grande Porte.
" Bell ..."
La fée était absente depuis longtemps à présent. Lionel ne savait pas où elle était.
" Buki ..."
Lui aussi avait disparu. Lionel avait été seul, et il le redevenait. Mais la chute était plus dur qu'avant. une forme vague flottait devant ses yeux, et d'autres formes sombres se distinguait.
" Zhaï ?"
Il avait reconnu la Drow, et il espérait qu'elle puisse lui expliquer ce qu'il avait.
Puis, d'un coup, il sentit qu'une main invisible lui broyait le coeur. Il eut un haut-le-coeur et vomit instantanément.
" Glargh ..."
Des bribes de mémoires lui revinrent à l'esprit, comme autant de morceaux d'un miroir brisé : Shinobu jouant dans la neige, Gwaeren, pleine de joie et d'énergie ( TROP ).
Il se sentit mal.
" REJOINS-MOI. REJOINS LE RANG DES OMBRES."
Mince alors.

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 14/05/2008

C'était étonnant de voir comment les elfes courraient vite. Il faut dire que c'était dans leur gènes... Elwë était un champion. Il avait remporté le tournois de rapidité, puis celui de tir, s'en sortant sans effort de l'épreuve du tir à la chaîne de dix flèche en huit secondes maximum, lancé sur un cheval au grand galop ou en courant de lui-même. Un des atouts qui avait fait qu'il était devenu chef...
Amras le devançait un peu, de même que le sage, tous deux juchés sur les chevaux. Le loup était largement devant, le reste de sa meute courrait avec le Chef de la Troupe. Les autres elfes, un peu gênés par leur progression en rangs forcée, restaient un peu en recul.
Le paysage défilait, et ils se rapprochaient indéniablement de la tour d'où semblait provenir ces bourrasques et ces crépitements. Il n'avaient croisé personne dans les rues... Amras, doté d'une vue exellente, apperçu le premier la silouette masculine recroquevillée au loin, de laquelle ils se rapprochaient très très vite. Une douleur au ventre, des crispations l'estomac, un spasme dans le bas-ventre. Faim. Manger. Ce garçon... Peut importe son age, son sexe. Faim. Douleur. A moitié fou, Amras saisit le bras du blondinet lorsqu'il passa à côté de lui. La force décuplée par la faim qui lui tenaillait l'estomac, il manqua de lui arracher le bras mais le coucha violemment devant lui sur le cheval. Il le voulait, il le fallait. Maintenant. Impossible... Il y avait autre chose, l'elfe ne savait plus quoi, mais il y avait autre chose. Sa proie attendrait, elle attendrait l'arrêt... Et là, il se régalerait...

Maître Forgeron Nombre de messages : 139 Date d'inscription : 04/09/2006

Il ne se passa pas plus d’une seconde entre l’instant ou Lionel fut plaqué et l’instant ou l’elfe esquiva gracieusement la dague qui allait lui remonter le long de l’échine. Une seconde qui surement pour Lionel, complètement déconcerté par ce qu’il venait de subir intérieurement et extérieurement, avait du durée une éternité.

A peine l’elfe avait touché le sol de ses pieds qu’il du à nouveau rejoindre les airs pour éviter un deuxième assaut...

"Le combat aérien est ma passion, de plus tu es surpris et encore, tu ne connais pas le terrain."
La voix venait de derrière Amras, un regard en arrière et il su éviter le nouveau coup.
Maintenant sur le toit d’un commerçant, enfin il pu relever la tête pour voir celle d’une drow des plus normal : soit assoiffée du sang de sa cible et d’une colère. La main levée vers lui…

"Yaisa !"
["Acier !"]
L’acier, que pouvais contenir la maison et son alentour se dirigée maintenant vers Amras en éperon acérée. Une fois encore, il dut quitter sa place. Quelques instants plus tard son ancien siège était maintenant déchiqueté, pourfendu par l’acier partant du toit et du sol.
Peut être pris par la folie ou par la faim, il décida sans réfléchir d’attaquer Zhaï. La folie peut être une source de puissance, mais il existe plusieurs types de folie, et c’elle là n’était pas la bonne.
Zhaï pris appuis sur ses pieds et se jeta sur Amras, la froideur de l’acier transperça le flanc droit de l’elfe et un léger spasme contracta ses muscles touchés. Vu la tête des briques faisant office de route, les os d’un humains se serraient broyés sur le coup…
L’une des capacités de foudremort venait de se révéler, la plaie était déjà cautérisée par les étincelles que lâchait encore la dague.

Zhaï le regardait avec animosité, le visage froncé par la fureur. "Ne t’avise même plus de l’approcher à nouveau, sinon ce sont tes entrailles qui remplaceront les dalles que tu viens de briser."

Elle prit Lionel par le bras pour le relever, "Halya-imnë noldor hendi dol’cotumo" ["Cache-moi des yeux de mes ennemis."], et l’air sembla les faires disparaitre totalement.
Elle tira Lionel pour l’amener avec elle, mais il y eu une résistance de la part de Lionel…

Une résistance. Plutôt une sorte de contraction involontaire des muscles, mais controlée. Si Zhaï n'avait pas été totalement sur ses gardes, elles aurait été touchée, mais elle se contenta d'esquiver quand le bras de Lionel passa devant sa tête. Elle le regarda, plissant les yeux. Il titubait, tout en marmonnant :
" Tuer ... Tuer ... Du sang ..."
Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Le Démon avait été tué,non ? A moins que ...
Dans son esprit, Lionel se rendit compte qu'il avait été trop naïf, pour croire qu'il avait réussi à tuer un Démon. Dans son dernier moment de lucidité, Lionel souleva son gilet : La Marque était là, noire, luisante.
De dépit, il voulut soupirer, mais le soupir ne franchit jamais ses lévres. A la place, il dit :
" Tu seras la première, Drow ..."

Maître Forgeron Nombre de messages : 139 Date d'inscription : 04/09/2006

Zhaï était maintenant déconcertée… elle devait se rendre au près d’Artémis, en évitant cette troupe d’elfes dont elle ne connaissant plus vraiment l’origine de leurs venu et contenir, par la même, une nouvelle fois Lionel qui semblait péter un plomb… comme la dernière fois.
*Je ne peux pas…*, le regard quelque peut affolé. *Si je commence à bouger de trop, je vais finir par me déconcentrer, alors en plus d’avoir ce fou*, elle repensa à l’elfe qui venait de les attaquer qu’elle ne voyait plus en y pensant, *je vais devoir…*

Une nouvelle fois, Lionel tenta de lui arracher la chair qui lui servait de visage.

"Arrête !"… elle croisa le regard de Lionel, et le temps semblait comme se ralentir, pendant un court instant elle resta fixe, mais elle ne rêvait pas… ce n’était pas les yeux de Lionel qu’elle avait vu.

"Je…", son regard était attendrissant et plein de rancœur, le coup fut violent. Le poing enfoncé dans son abdomen, au moins elle était sur d’endormir Lionel… et effectivement il tomba dans ses bras, "…suis désolée".
Des voix retentissaient derrière elle, et ce n’était autre que la suite de la troupe des elfes qui arrivaient à grande vitesse. Et Lionel commençait déjà à se remettre à bouger, il ne dormirait pas bien longtemps, peut être pas assé avant qu'elle ne l'ait mis en sécurité… Elle se dépêcha alors de rejoindre le bureau laissant derrière elle les nouveaux venus, sachant qu’à un moment ou a un autre, il faudrait s’en occuper.

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 14/05/2008

Il n'était déjà plus conscient. Deux ou trois looping lui permirent d'éviter des dagues, puis, aveuglé par la folie, l'elfe bondit sur l'être qui l'attaquait. Douleur, faim, douleur. Son énergie partait, s'échappait. Il avait chaud et froid. Il avait faim, trop faim...

"Amras!"

Elwë arriva à grande vitesse, s'arrêtant en un joli dérapage contrôlé d'une longueur plutôt impressionante. Il s'arrêta pile à l'endroit ou été Amras, blessé, gravement certe, mais pas mourrant. Il n'avait pas vraiment suivit tant l'action avait été rapide... Amras avait enlevé Lionel, il le savait, puis apparement la Drow l'avait attaqué. Et maintenant... Un cri lui parvint. Il ne tourna pas la tête mais savait que ce crit, c'était cette femme qui l'avait poussé, et apparement, elle s'était effondrée. Le sage descendit de son cheval, écarta Elwë puis ouvrit une sacoche. Il en sortit des herbes qu'il appliqua méticuleusement sur la blessure du jeune elfe, tout en prononçant des paroles rituelles dans sa langue. Il banda le torse du blessé, cachant ainsi l'hideuse blessure. Puis il se retira.
Olwey avait bondit sur la Drow au moment ou elle lançait la deuxième dague sur l'elfe. Tous crocs dehors, menaçant, les muscles bandés, puissant, meurtrier. Mais une fraction de seconde avant qu'il ne se pose au sol suite à son bond, elle se retrouvait en hauteur. Il se prépara à bondir, mais, plus judicieux, choisit d'attendre le moment propice... Qui s'offrit. Il atterrit entre elle et Lionel, repoussantainsi le jeune garçon, pivota sur une patte, les oreilles couchées, grondant. Mais elle était déjà au sol, expirant, souffrante. Tant pis. Il s'approcha, s'appuya de ses deux pattes avant sur les épaules finement musclées de Zhaï. Grondant, il approcha sa gueule de son visage, posa ses crocs sur son cou. Une main douce mais ferme se posa sur son échine. Il se cambra violement, délaissant sa proie, se retournant, surpris et en colère face à celui qui avait osé le toucher. Lui. Le loup contaminé magiquement, que plus personne après Elle n'avait touché.

"Calmos le Loup."

Il recula. Elle avait eu l'audace. Elle en avait le courage. Il n'arriverait pas à la tuer. Trop douée, trop alerte. Invulnérable face à ses crocs...
La Drow en profita pour s'éclipser. Elwë envoya deux de ses guerriers en reconnaissance, pour qu'ils puissent leur indiquer le chemin. Il lui importait de prendre des décisions, pour l'instant...

"Merci Inwëlle. Amras se réveille, trois guerriers pour le retenir. Le garçon risque d'être dangereux. Ne le tuez pas. Ne le touchez pas."

Un soupir de soulagement se fit entendre. C'était un humain, à la base, il aurait été totalement répugnant de le toucher, de lui venir en aide. Rien que d'adopter une attitude envers lui qui ressemblait fort à de la crainte et du respect était très délicat pour un bon nombre d'elfes.
Amras se réveillait, la faim redoublait, il commençait à se débattre.

"Vous trois. Vous allez plus loin. Amras a trop faim. Trop dangereux, offrez-vous."

Les trois elfes blêmirent. Ils savaient ce à quoi ça importait. Chacun était déjà passé dans les bras du fougueux elfe. Chacun était conscient qu'il ne se rappellerait plus mais serait écrasé, harrassé, vidé pour plusieurs jours. Le chef s'approcha du jeune elfe encore à terre. Il lui chuchota quelques mots à l'oreille, puis, compatissant mais n'en laissant rien paraître, se tourna vers les trois sacrifiés.

"Il n'abusera pas trop de vous. Demain, vous pourrez combattre. Courage."

Se relevant, il leva le bras droit pour donner le signal de départ vers la tour agitée. Trop tard. Le démon s'éveillait.

Lionel " bullait". C'était amusant. Bien qu'évoluant dans un univers entièrement noir, il ne pouvait pas détacher son regard de ces bulles qui lui sortait de la bouche. Même s'il savait que quelque chose de dangereux se passait.
" Hihi, c'est joli ..."
" QU'EST-CE QUE TU FAIS ??"
La voix avait parlé tellement fort que Lionel sursauta et oublia instantanément qu'il était revenu à son âge mental habituel.
" Qui est là ?"
" Ben ... Toi ?"
Lionel haussa un sourcil.
" Et ... ?"
" T'as un problème."
" J'avais remarqué, merci."
Il y eut un silence, puis elle reprit :
" Tu n'as toujours pas reconnu ma voix ?"
" Je suis censé ?"
Une silhouette imprécise apparut devant lui. Lionel plissa les yeux pour apercevoir ses contours plus distinctement, et ce qu'il vit le fit à nouveau sursauter. Ce qui le " réveilla".
Il était toujours avec Zhaï, mais celle-ci le regardait maintenant avec une sorte de ... crainte ? Non, Zhaï n'avait peur de personne, et surtout pas de lui.
Une effroyable migraine le saisit, et il se prit la tête à deux mains.
" Kekisépassé ?"
Il avait du mal à penser et ses capacités d'élocution semblaient monstrueusement réduites.

Maître Forgeron Nombre de messages : 139 Date d'inscription : 04/09/2006

Lionel ouvrit les yeux, et fut pris d’un petit vertige. Zhaï acquiesça un petit sourire, c’était Lionel. Elle pouvait rejoindre Artémis sans avoir à craindre de nouveau problèmes.
Effectivement, Lionel avait repris ses esprits, mais pour combien de temps ? Bref elle pouvait le transporter sans se soucier de lui faire mal, pour le moment. Quant aux elfes, ils étaient censés ne pas les voir donc, pour l’instant tout allait bien…
Et bien sûr comme dans toute histoire, c’est à ce moment là que tout dérape… ce qui se passait, elle ne le savait pas, mais quelqu’un était d’une humeur agressive dans la troupe des elfes : un puissant cri venait de retentir…

*Mais c’est pas vrai ! C’est quoi c’te troupe d’elfes !*
Elle resta quelques temps à regarder la direction dans laquelle le cri se fut parvenu, comme si à un moment ou à un autre quelque chose allait se jeter sur elle… Elle fini par détourner le regard et à chuchoter à l’oreille de Lionel : "On va y aller, il y a quelqu’un dont on doit s’occuper là-haut."

Elle rajouta un sourire, mais l’inquiétude sur son visage se lisait. Est-ce qu’il était encore temps ?
*Oui, elle est forte…*, ces pensées résonnèrent encore et encore dans sa tête, comme pour se réconforter.

Sur ceux elle arrangea une dague à sa ceinture, et positionnant Lionel sur son dos, elle lui prit deux mains et les lui fit passer autour de son cou pour pouvoir le tenir. Son autre main portait Gardienne, qui lui servirait de parade en cas de "mauvaise route".
Et recommença à courir.
*Plus que quelques mètres…*

Lionel rouvrit les yeux. Il était sur le dos de Zhaï. Il sauta alors qu'elle le tenait fermement. Il réussit néanmoins à se détacher.
" Désolé ... J'ai pas ... Je veux pas ..."
Il ne savait pas comment formuler ses mots. Alors il leva la main.
" Je vais prendre l'air un peu. Pars sans moi."
Il savait que c'était débile, mais i éprouvait le besoin de marcher un peu.

( Je vais aller "aider" Drake, ca bouge pas assez par içi ^^ Je rouille !)

Nombre de messages : 14 Date d'inscription : 14/05/2008

[J'attend que Zhaï soit arrivée au bureau pour faire intervenir la Troupe là-bas ^^]

Tandis que des hurlements se faisaient entendre plus loin (de plaisir intense ou de terreur effroyable? Difficile de le dicerner...), Elwë se grattait pensivement la tête. Il avait donné des ordres de préparation, d'éloignement, de combat, de sureté, des ordres qui laissaient prédire un danger mortel pour... ça. Le garçon qui était sencé être un démon était apparement tout-à-fait normal. C'était une école de fous, complètement. Que des tarés... Qu'est-ce qu'ils étaient venu foutre là?! Charlotte... Mais elle avait eu une tombe, avait dit la Drow, une sépulture digne d'elle. Cependant... Il n'avait pas encore retrouvé le petit copain de Charlotte et ses amis. Il voulait les voir, pour qu'ils puissent les conduire à la sépulture. Ils devaient être au centre du combat, là-haut, il devait donc s'y rendre. Avec la Troupe, pour combattre, sauver ces personnes -même s'ils étaient humains et que cela lui répugnait, il devait quand même le faire- et donce suivre la Drow.
Qui était partie en courant avec ce garçon. Le chef lança la Troupe et se remit à courir, sans se formaliser du garçon qui partait en sens inverse, mais en veillant à ne pas rattraper la Drow. Il ne voulait pas d'un nouveau combat, mais il voulait avancer, et finir les choses au plus vite. Dans son empressement, il ne remarqua pas que toute la meute des loups suivait Lionel, guidée par le Loup dominant. Lui, il courait, tout comme Inwëlle. Il sortit son arc, voyant qu'ils se rapprochaient de la tour. Prêt à tirer.